« Nous prenons les dispositions nécessaires pour assurer un intérim, une transition fluide et minimiser les dérangements. Nous comprenons que cette nouvelle peut susciter des questions et des préoccupations, aussi, nous vous encourageons à les partager avec votre supérieur immédiat. Nous sommes confiants en votre capacité à travailler ensemble, à rester engagés et à poursuivre les dossiers pour le bien de nos étudiants et du Cégep. Nous vous tiendrons informés de l’évolution dans ce dossier », peut-on lire dans la note interne signée par le comité exécutif, incluant le président Augustin Brais.
Au moment de mettre sous presse, aucune décision n’avait été prise pour statuer sur une direction générale par intérim.
La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, a été avisée de la situation. Des rencontres se tiendront sous peu et régulièrement par la suite, ajoute M. Brais.
La ministre avait demandé il y a quelques semaines un « état de la situation ». Le 19 mai, elle a ordonné la tenue d’une enquête administrative sur la gouvernance du Cégep de Saint-Hyacinthe. Cette enquête viserait entre autres à faire la lumière sur les pratiques de gouvernance et les révélations récentes sur le climat de travail et le lien de confiance entre l’administration du collège et le corps enseignant.
Le Courrier de Saint-Hyacinthe avait dévoilé dans ses pages que le Cégep de Saint-Hyacinthe avait délivré un diplôme honorifique à Augustin Brais afin qu’il demeure admissible à un poste d’administrateur. Il est président du collège depuis l’été 2021. « Je me considère légitime comme membre du CA et comme président du CA », a soutenu M. Brais.
Demande de démissions
Le Syndicat des professeurs du Cégep de Saint-Hyacinthe-CSN a demandé la démission du directeur général comme solution au climat malsain dénoncé par les professeurs.
En assemblée générale le 10 mai, 137 professeurs ont voté à l’unanimité pour demander la démission du directeur général et du président. Les membres ont donc donné le mandat au syndicat d’exercer des moyens de pression jusqu’à leur départ. Le syndicat dénonce l’octroi d’un diplôme honorifique à M. Brais lui permettant de siéger au conseil d’administration et, par le fait même, d’assumer la présidence.
« Pour nous, c’est un problème éthique important. On voit une image ternie du Cégep. Il y a clairement un bris de confiance qui ne peut pas être reconstruit », affirme la présidente du syndicat, Selma Bennani.