« Nous avons ramassé des canettes dans les environs de l’incendie. Il est nécessaire de rappeler qu’il est interdit d’allumer un feu sur la propriété de l’Université McGill, a déclaré le responsable de la sécurité et des services à la Réserve naturelle Gault, Martin Duval. Le feu s’est étendu sur une superficie de 50 par 75 pieds. C’est surtout du bois mort qui a brûlé, mais quelques conifères ont été touchés. »
La Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR) a reçu le premier appel vers 19 h 15. Les responsables de la Régie ont rapidement contacté la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) qui a l’expertise en la matière et il a été décidé d’attendre au lendemain matin pour aller combattre le feu. Une décision justifiée par des motifs de sécurité.
« Oui, c’était spectaculaire. Nous avons toutefois suivi les recommandations de la SOPFEU. On ne fait pas d’intervention de nuit alors qu’il n’y aucune vie en danger ni d’infrastructure en péril », a commenté le directeur adjoint aux opérations de la RISIVR, Donald Lebrun.
Deux membres de la SOPFEU sont allés sur les lieux avec des pompiers de la RISIVR vers 8 h, le dimanche matin. L’incendie a été déclaré éteint vers 11 h. « Il y a eu de la pluie, ce qui nous a aidés », a souligné le coordonnateur à la prévention et aux communications de la SOPFEU, Stéphane Caron.
Des citoyens combattent le feu
Une poignée de citoyens sont allés sur le mont Saint-Hilaire pour aider à éteindre le feu samedi soir, dont François Campagna. « Je suis monté par le sentier de la rue Radisson avec une lampe frontale. Je n’ai pas réussi à trouver le feu. »
En redescendant du sentier, M. Campagna a croisé Sébastien Robillard qui avait eu la même idée que lui. Ils ont fini par découvrir des flammes. Ils ont eu l’aide de Michel Millier, Jean-Sébastien Brault et son fils Ulysse Brault-Champion, appelé en renfort par M. Robillard. « Nous avons pris des pelles pour recouvrir les foyers notamment de tourbes. Nous étions conscients dans notre geste de ne pas se mettre en danger », a ajouté François Campagna.
Le geste de témérité a été accueilli plutôt froidement par la RISIVR et la Réserve naturelle Gault qui estiment que ces personnes auraient pu se mettre en danger et ainsi forcer une intervention d’urgence hautement complexe.