Un reportage présenté le 17 janvier à La facture vient rappeler que plusieurs compagnies d’assurance deviennent frileuses lorsqu’il s’agit d’un bâtiment ancien et encore plus lorsqu’il est considéré comme patrimonial, menant dans certains cas à l’avortement d’une transaction, faute d’assurance. Et les rares assureurs qui acceptent imposent des prix souvent exorbitants pour une couverture partielle. Des situations qui correspondent aux commentaires recueillis par L’ŒIL l’automne dernier.
Sans commenter directement ce reportage récent, les élus de Belœil ont adopté une résolution le 23 janvier qui semble lui faire écho. La conseillère Julie Lavoie fait le « constat que les compagnies d’assurance, au niveau patrimonial, semblent ne pas prendre le temps de connaître les dossiers à fond et parfois mettent en péril la pérennité du patrimoine collectif en prétextant ne plus pouvoir assurer des bâtiments seulement sous le critère que le bâtiment est plus vieux (bâti avant 1940) ». Elle souhaite ainsi participer à la « levée de boucliers » pour convaincre le gouvernement, plus particulièrement le ministère de la Culture et des Communications, « d’intervenir auprès des compagnies d’assurance afin qu’il y ait une façon de procéder qui nous permette dans le futur de garantir que ces maisons seront assurées ». Dans le reportage de La facture, le ministre Mathieu Lacombe a été interpellé directement, mais s’est montré plutôt prudent face aux demandes.
À Belœil, la Ville promet d’envoyer sous peu une lettre aux propriétaires des 15 bâtiments patrimoniaux qui sont dorénavant cités, à l’attention des assureurs pour les rassurer et leur garantir une certaine prévisibilité malgré ce nouveau statut. Au moment de mettre sous presse, la lettre était encore à l’étape du peaufinage.
Demande de subvention pour la paroisse
Sur un thème connexe, le conseil a aussi donné son appui à une demande de subvention de la paroisse Trinité-sur-Richelieu, dans le cadre du volet 1 du Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux du Conseil du patrimoine religieux du Québec. « Il s’agit d’aide qui peut être octroyée pour l’entretien de notre patrimoine religieux. Grâce au nouveau règlement de citation, [la paroisse a] accès à beaucoup plus de fonds pour le faire », souligne Julie Lavoie.