30 septembre 2025 - 06:02
Mont-Saint-Hilaire
Le Manoir Rouville-Campbell a trouvé son opérateur
Par : Denis Bélanger
Le cofondateur du groupe Belvoir, Louis Poissant-Lespérance, et le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin.
Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Le cofondateur du groupe Belvoir, Louis Poissant-Lespérance, et le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

C’est le Groupe Belvoir qui reprendra les activités hôtelières du Manoir Rouville-Campbell de Mont-Saint-Hilaire. La nouvelle a été confirmée par les deux parties le 30 septembre. La réouverture au public de l’établissement hôtelier est prévue pour la deuxième moitié de 2026. Bien qu’une lettre d’intention ait été signée entre l’entreprise et la municipalité, plusieurs détails liés au bail n’ont pas encore été ficelés.

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Les actionnaires du Groupe Belvoir avaient déposé une soumission au printemps 2024 pour la signature du bail commercial. L’entreprise n’avait toutefois pas obtenu la note de passage requise de 70 % pour se qualifier à cet appel d’offres. L’autre soumission obtenue à l’époque avait été jugée non conforme. La Ville est retournée à la table à dessin pour finalement s’entendre de gré à gré avec Belvoir.

« Le mécanisme de gré à gré n’est pas comme un appel d’offres, où on ne peut pas vraiment poser de questions. Il faut aussi prendre en considération que les entreprises d’hôtellerie ne sont pas vraiment habituées au langage municipal », explique le maire Marc-André Guertin, pour justifier le mécanisme de gré à gré.
Six groupes avaient été sollicités à la suite de l’annulation de l’appel d’offres et le Groupe Belvoir s’est démarqué notamment par ses investissements importants prévus, son expérience dans la relance de bâtiments patrimoniaux et son offre culturelle. « Le Manoir a longtemps été un lieu important de production et de diffusion culturelle, notamment grâce à ses illustres anciens propriétaires qui ont su préserver son caractère, entre autres, Jordi Bonet, Yvon Deschamps et le Groupe gestion G5, qui mérite également d’être souligné. L’engagement de Belvoir envers la culture a eu écho auprès de mon administration. »

Belvoir maintiendra 70 chambres
Fondé en 2020, le Groupe Belvoir est administré par la famille Poissant-Lespérance et possède le Manoir Davis à Sainte-Agathe-des-Monts (8 chambres) depuis 2020 et le Manoir Maplewood (18 chambres) à Waterloo depuis 2021.

Pour le Manoir, l’entreprise conservera le même nombre de chambres, soit 70. Elle veut aussi ouvrir un restaurant qu’elle opérera elle-même. Elle souhaite également tenir des retraites corporatives, des mariages, des retraites de bien-être ainsi que des productions cinématographiques.

Le président fondateur de Belvoir, Louis Poissant-Lespérance, assure que l’engagement de son groupe en faveur du patrimoine vise à stimuler l’économie locale. « Nous avons un modèle d’affaires innovant proposant des expériences uniques qui allient l’hôtellerie sur mesure, l’événementiel et la promotion de produits locaux de qualité. Le Manoir Davis et le Manoir Maplewood, dont nous sommes propriétaires, ne sont pas seulement des lieux d’hébergement : ce sont des espaces où se tissent des liens, se célèbrent des moments marquants et se forgent une communauté. Le Manoir Rouville-Campbell va s’inscrire dans cette même démarche et fait maintenant partie de notre circuit patrimonial et culturel. »

Puisque les ententes finales sont en cours de préparation par les avocats des deux camps, la durée et le montant du bail sont inconnus pour le moment. Rappelons que, pour l’appel d’offres de 2024, la mise exigée avait été établie à 500 000 $. L’arrivée du locataire permettra à la Ville d’obtenir une diminution de ses coûts d’assurances. De plus, le locataire devrait débourser les taxes municipales dès l’entrée en vigueur du bail.

Une saga de près de 4 ans
L’avenir du Manoir Rouville-Campbell est un enjeu qui a duré près de quatre ans. Le précédent propriétaire, Groupe gestion G5, avait annoncé en octobre 2021 que le bâtiment patrimonial était à vendre. Au mois de mars suivant, l’entreprise a cessé ses activités, puis, quelques semaines plus tard, a signifié son intention de donner le bâtiment à la Ville. Cette dernière a accepté le don. Après avoir mis sur pied un comité des sages et tenu une séance de consultation, la Ville en est venue à la conclusion que la poursuite de la vocation hôtelière du Manoir était la meilleure avenue.

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