« Le Québec est entré dans une phase de ralentissement économique, a reconnu le ministre. Pour les entreprises, ce qui me préoccupe le plus présentement, ce sont les éventuels problèmes de liquidité que certaines d’entre elles pourraient avoir pour financer leur inventaire. »

Il s’est toutefois fait rassurant, soulignant que le gouvernement de la CAQ était « prêt à réagir au besoin », notamment avec des leviers comme Investissement Québec et des programmes de soutien aux entrepreneurs. Optimiste, M. Fitzgibbon croit que le Québec est en bonne posture « malgré le vent de face » et que le Québec reste dans une position exceptionnelle. « À la fin de 2022, nos indicateurs au niveau de la croissance, du PIB réel, restent à la hausse, autant pour la valeur de nos exportations que pour les investissements des entreprises. Le taux de chômage est historiquement bas à 4,1 et de 3,8 % en Montérégie. »

Trois axes

Le ministre Fitzgibbon a également rappelé qu’il avait accepté un deuxième mandat en tant que ministre de l’Économie avec pour objectifs d’augmenter la productivité et de combler l’écart de croissance avec l’Ontario afin de créer plus de richesse collective. Ses trois axes prioritaires demeurent l’innovation, l’énergie et la filière batterie. En ce qui concerne l’innovation, le ministre prévoit investir plus de 7,5 milliards d’ici 2027 grâce à la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation (SQRI2), qui vise à accroître la productivité. Le ministre souligne l’importance de valoriser l’ensemble du cycle de l’innovation, de la conception à la commercialisation pour accroître la valeur des entreprises.

En ce qui concerne l’énergie, « le temps des grands surplus est révolu », a fait savoir le ministre. La réduction des gaz à effet de serre nécessite la conversion de l’économie basée sur les énergies fossiles en une économie durable. Les surplus d’énergie ont considérablement diminué et il sera donc nécessaire de faire des choix responsables et de faire « preuve d’ouverture et de créativité ». Il mentionne l’éolien, le solaire, la bioénergie et la mise à jour des barrages hydroélectriques comme des moyens d’augmenter de manière substantielle l’offre énergétique.

En ce qui concerne la filière batterie, le Québec peut se démarquer à l’échelle internationale. Cela inclut le recyclage des minerais ainsi que la création de batteries. Le ministre fait référence au campus de batterie qui sera implanté à Bécancour et Shawinigan, mais souligne que l’ensemble du Québec en bénéficiera avec des projets répartis dans plusieurs régions.