Ce cinquième recueil de poésie pour le professeur de médecine à la retraite est en quelque sorte le résumé poétique de sa première année de vie à Mont-Saint-Hilaire. « J’ai passé beaucoup de temps à l’extérieur le matin. Par exemple, dès 5 h, je m’assois dehors et j’attends, me laissant imprégner par la vue du soleil sur la montagne et les oiseaux qui se réveillent. Quand on se laisse pénétrer par les odeurs, le vent, la température, c’est là qu’on peut se laisser aller dans l’écriture! » relate Louis Dumont.
Si tous les textes de Le Mont Saint-Hilaire : De mots et d’imaginaire ne portent pas nécessairement sur la montagne, son impressionnante proximité l’a inspiré dans la plupart de ses poèmes, répartis selon les quatre saisons. Quant à la photo de couverture, elle a été prise par sa conjointe à partir de leur cour le soir tombant. « Quand on pense au mont Saint-Hilaire, on a souvent en tête la vue de l’autre côté de la rivière. J’ai décidé de montrer la portion qui m’a happé personnellement, avec ses falaises vues de chez moi. »
« C’est impressionnant : peu importe quand je la regarde, la montagne n’est jamais pareille. Ça change tellement en fonction des saisons, de la météo, de l’heure… […] C’est une chance incroyable que j’ai de vivre ici. » La riche histoire derrière le mont Saint-Hilaire l’inspire tout autant et l’auteur confirme que la montagne continue de l’influencer dans ses écrits récents. Il adore admirer les couchers de soleil automnaux, mais a aussi un faible pour les matins d’été, admet-il.
Et même s’il écrit beaucoup, il garde un souvenir clair du contexte d’écriture de ses poèmes lorsqu’il les relit, même des mois plus tard. « Je me souviens exactement de ce que je faisais quand je les ai écrits parce que ce sont tous des moments uniques », soutient-il. Et les couleurs occupent une place de choix dans son vocabulaire, elles qui « appellent l’émotion » tout en laissant place à l’interprétation du lecteur. « Mon souhait, c’est que les gens tirent un plaisir et une émotion de leur lecture de ce recueil », ajoute Louis Dumont, estimant que les lecteurs de la région reconnaîtront rapidement la montagne dans ses descriptions poétiques. « Ils vont absolument s’y retrouver, bien que les émotions suscitées soient plus personnelles à chacun. »
Sujet inépuisable
Au moment de l’entrevue, Louis Dumont a mentionné travailler sur une série de nouvelles campées entre les années 1950 et 1970, à l’époque de sa jeunesse, afin de raconter ses souvenirs d’enfance et plusieurs de ses premières fois qui ont forgé la personne qu’il est devenu, mais il ne fait pas un trait sur la poésie, bien au contraire. « Je ne manque pas d’inspirations et je souhaite continuer à publier un recueil par an. […] La montagne est un sujet inépuisable et c’est certain que ça restera un thème récurrent dans mes prochains écrits », confirme-t-il.
Le recueil de poésie Le Mont Saint-Hilaire : De mots et d’imaginaire de Louis Dumont, paru ce printemps aux éditions de L’Harmattan, est notamment disponible en librairie, en ligne et auprès de l’auteur directement (louis.dumont@umontreal.ca).
