Plusieurs facteurs contribuent à ces déversements inacceptables qui envoient dans la rivière nos eaux usées résidentielles, commerciales ou industrielles
Il y a certes la croissance démographique de nos municipalités (près de 10 % au cours des 10 dernières années) qui exerce une forte pression sur le réseau. Il y a aussi l’impuissance des municipalités à exiger que l’eau des drains et gouttières de leurs résidents ne se déversent dans le réseau des égouts.
Mais la raison principale tient à la faible adaptation de nos infrastructures pour mieux traiter les eaux usées de nos municipalités
Il est urgent que nos MRC et municipalités agissent toutes ensemble pour améliorer nos installations de traitement des eaux usées afin d’éviter la multiplication de ces déversements.
Cette concertation est d’autant plus nécessaire que, comme le souligne la Fondation Rivières, de grandes lacunes persistent dans les Ministères pour reconnaître des priorités régionales et locales dans les travaux à exécuter.
C’est le temps d’agir! Ce mois d’août, les gouvernements du Canada et du Québec ont annoncé des contributions conjointes de 319 millions, soit 638 millions au total pour réaliser plus de 280 projets municipaux dans les différentes régions du Québec, notamment en amélioration du traitement des eaux usées. Les installations tout au long du Richelieu (et certaines plus que d’autres) doivent devenir une priorité dans les choix gouvernementaux.
La rivière Richelieu est une richesse exceptionnelle dans notre grande région. Plusieurs enjeux la menacent : l’amoncellement des pesticides agricoles, la navigation irresponsable, l’érosion des berges… L’accroissement des surverses est de ceux-là. On ne peut accepter le laisser-aller qui prévaut depuis trop longtemps!
Pierre-Paul Gareau
Saint-Antoine-sur-Richelieu