Cette association a commencé il y a deux ans déjà avec comme résultat le lancement la semaine dernière de deux pains faits avec la nouvelle farine PDLV bio. Cette année, 30 hectares de blé de la ferme saint-marcoise sont dédiés pour fournir une centaine de tonnes de blé.
« L’idée, un peu folle, était d’avoir une traçabilité des blés et des farines qu’on utilisait. Nous n’arrêtons pas de dire que Le Pain dans les Voiles veut être présent du champ aux clients. C’est ce qu’on va faire avec les deux nouveaux pains », a déclaré Laurent Duvernay-Tardif en point de presse tenu à la succursale de Mont-Saint-Hilaire de la boulangerie artisanale.
La famille Lavallée a été mise en contact avec Le Pain dans les Voiles par l’entremise de l’autre composante du processus de fabrication du pain, la meunerie du moulin de Charlevoix. « C’était des clients d’ici. Ils ont entendu parler du projet et on les a rencontrés grâce à notre meunier. Le fait que c’était à 15 minutes d’ici, ça avait du sens qu’on s’associe avec eux. C’est une ferme de plusieurs générations, en reprenariat et en évolution comme Le Pain dans les Voiles. Les trois enfants sont en train de transformer la ferme et viennent de passer à l’agriculture biologique. C’est un fit au plan des valeurs humaines », a renchéri Laurent Duvernay-Tardif.
Le patriarche de la ferme Lavallée et actuel maire de Saint-Marc-sur-Richelieu, Alain Lavallée, est bien heureux que l’entreprise familiale soit associée au Pain dans les Voiles. « Laurent représente l’effort et la réussite. Mais il ne faut pas oublier tous les autres membres de sa famille, laquelle est grandement impliquée dans la région. Pour la première fois, je peux voir tout le chemin parcouru de mon produit du champ jusqu’au produit transformé. »
Ce projet permet de prouver que le blé du Québec est de qualité, selon Rudy Laixhay, du moulin de Charlevoix. « Nous revenons à l’histoire, car il y a plusieurs années, nous faisions du blé au Québec. Il n’y avait plus de relation entre le boulanger et le meunier et encore moins avec les agriculteurs. Il n’y avait aucun boulanger qui était capable d’identifier le champ du blé provenant de l’Ouest. »
Pas le temps de s’ennuyer
Laurent Duvernay-Tardif ne s’ennuie aucunement du football, lui qui a accroché les crampons l’automne dernier après une carrière de neuf ans dans la National Football League (NLF).
« Ç’a été de belles années. Je suis en bonne santé et j’ai gagné un Super Bowl, je peux me tenir la tête haute. Déjà, il y avait un décrescendo ces deux dernières années alors que je passais plus de temps à ma médecine et à la boulangerie qu’au football. Je suis un gars de projets. »
Rappelons que Laurent Duvernay- Tardif a repris en 2021 de ses parents la succursale de Montréal de la boulangerie familiale avec son complice de longue date et agent Sasha Ghavami. Ils ont aussi maintenant comme partenaire d’affaires Vanessa Bellerose. Au printemps 2023, il a acquis la succursale de Mont-Saint-Hilaire avec Sasha Ghavami ainsi que deux employés de la boulangerie, Samuel St-Denis Fleurent et Hubert Locuratolo. En décembre dernier, il a ouvert un quatrième Pain dans les Voiles à Blainville avec la collaboration d’Éric Robitaille comme partenaire. L’autre succursale du Pain dans les Voiles se trouve à Saint-Bruno-de-Montarville et est administrée par Geneviève Pelletier et Quentin Locuratolo, le frère de l’un des propriétaires de la boulangerie hilairemontaise.
