Marilia Correia, qui réside à Otterburn Park depuis 2000, allègue que «la quiétude de [son] quartier a été considérablement perturbée par l’implantation illégale de deux aires d’activités pour chien» en mai 2013. Elle a déposé une requête introductive d’instance en septembre contre l’Association du parc canin d’Otterburn Park (APCO) et la Légion royale canadienne, filiale Auclair 121, propriétaire du terrain.
Dans la requête, Mme Correia allègue que les activités du parc canin sont source de nuisance auditive, «que ce soit à cause des jappements incessants de chiens surexcités, de cris des maîtres qui les font jouer ou tentent de les contrôler à cause de batailles et d’agressions entre chiens, de bruit des portes de métal qui s’ouvrent et se ferment sans cesse pour accéder à l’aire de jeux, ou tout simplement à cause de la présence des maîtres de chiens qui discutent entre eux.»
Selon la plaignante, ces nuisances surviennent toute la journée et se poursuivent souvent jusqu’à tard le soir. Elle soutient que le bruit émanant du parc peut être entendu même à l’intérieur des propriétés avoisinantes, lorsque les fenêtres sont fermées.
La porte-parole de l’APCO, Diane Grenier, souligne que cette poursuite faite suite à la décision du conseil municipal de mars de voter contre la cessation du parc canin. «Nous pensions que c’était terminé [lorsque la Ville a adopté une résolution], mais à notre grande surprise, nous avons reçu une poursuite, explique-t-elle. Nous entreprenons les démarches pour que justice soit faite.»
La Ville mise en cause
Selon le document déposé par la poursuivante, le parc canin a été implanté illégalement et contrevient à l’article 46 du règlement de zonage 431 de la Ville qui prévoit qu’un seul usage est permis par terrain.
Mise en cause par la demanderesse, la Ville d’Otterburn Park a embauché la firme Le Chasseur pour la défendre dans le dossier. La résidente reproche à la Ville d’avoir maintenu le statu quo dans ce dossier et de ne pas «saisir l’ampleur du dérangement que causent ces activités».
La porte-parole d’Otterburn Park, Jenifer Brault, n’a toutefois pas voulu en dire davantage étant donné que la Ville en était toujours à discuter avec ses avocats.