Le président du CPB, Marcel Lapointe, a décidé de lire la volumineuse étude de 167 pages réalisée par Raymond Chabot Grant Thornton après avoir pris connaissance de l’article de L’ŒIL du 2 août résumant ses grandes lignes. Il a pu constater que le mot « pickleball » n’est mentionné que 14 fois à travers tout le document, dont 5 fois pour mentionner le Club, et que certaines données ne sont pas conformes à la réalité. « L’étude dit que l’on a 13 terrains pour jouer au pickleball. Oui, il y a des terrains avec des lignes au sol, mais on n’a rien d’autre! On doit installer et désinstaller nos propres filets parce que ce ne sont pas des terrains permanents. Au moins, le tennis a droit à ses filets permanents. »
Selon M. Lapointe, il est erroné de compter autant de terrains puisque plusieurs d’entre eux sont partagés avec d’autres sports ou inaccessibles à certains moments de la journée ou de l’année. « Sur certains terrains multisports, on a dû tasser des jeunes qui jouaient au hockey parce que c’était l’heure de notre plage réservée. C’est déplaisant pour eux et on le comprend. Ça n’arriverait pas si on avait des terrains dédiés et adéquats. » Et même en comptant 13 terrains – 14 depuis l’étude puisque le Club est parvenu à faire ajouter un terrain supplémentaire au parc Victor-Brillon –, le seuil minimal d’un terrain par 500 habitants est loin d’être respecté avec un ratio de 1:1881. « Selon l’étude, ça prendrait une cinquantaine de terrains pour accommoder la population, mais nous, on ne demande que 10 terrains permanents, accessibles tous les jours de 8 h à 22 h. » Il déplore aussi que le pickleball ne soit pas mentionné dans les grands constats de l’étude, minimisant son importance face aux autres besoins.
Sacrifier une patinoire
Actuellement, les meilleurs terrains qu’occupe le CPB sont les cinq dans la patinoire du parc Dollard-Saint-Laurent, dans laquelle des lignes ont été tracées spécifiquement pour le pickleball. Le Club souhaite d’ailleurs que ce lieu soit à partir de l’an prochain dédié qu’à ce sport afin de répondre à la demande. « En semaine, du lundi au jeudi, on a toujours entre 40 et 50 joueurs. Les gens jouent deux fois par semaine seulement parce qu’on est obligé de les limiter. […] On est conscients que si la Ville répond à notre demande, les jeunes vont perdre une patinoire l’hiver, mais à court terme, cela nous semble la meilleure solution pour nous », insiste Marcel Lapointe. Pour lui, ce qui manque à Belœil, c’est la « volonté » de vraiment répondre au besoin alors que d’autres sports sont davantage mis de l’avant.
Le président du CPB a d’ailleurs envoyé des demandes à Daniel Marineau, directeur loisirs, culture et vie communautaire, et Nadine Viau, mairesse de Belœil, pour éventuellement les rencontrer afin d’avoir l’heure juste sur leurs intentions quant au pickleball. « Et si la Ville ne veut rien faire, on va aller voir ailleurs pour aller chercher les ressources nécessaires », lance-t-il.