Les gens ont la chance de réserver une plage de 15 minutes pour voir le Bushcaddy R-120 modifié de près, d’entrer à l’intérieur, de prendre des photos et de poser des questions aux pilotes et aux instructeurs de Québec Aéronature, entreprise d’aviation basée à Saint-Mathias-sur-Richelieu, de même qu’à son fondateur et président, l’Otterburnois Ghislain Buisson. Selon la directrice marketing du Mail Montenach, Tina Yanbestian, la réponse du public a été instantanée. « Quand on nous a approchés pour exposer l’hydravion chez nous, on a voulu en profiter pour proposer une expérience pour les familles durant la semaine de relâche. On a vite réalisé que ce ne sont pas que les familles qui ont répondu à l’appel! Des gens de tous âges sont venus pour poser des questions et toutes les plages sont déjà réservées d’ici la fin de la semaine », se réjouit-elle. Lors de l’inauguration médiatique de l’hydravion, on ne comptait plus le nombre de regards curieux en direction de l’engin de 1500 livres.
Encore du travail
Après le Mail Montenach, l’hydravion voyagera dans d’autres lieux publics, mais les ententes n’ont pas encore été signées en ce sens. L’équipe de Québec Aéronature continuera aussi, dans les prochains mois, à modifier l’hydravion acquis l’automne dernier auprès de Jean-Eudes Potvin, un amateur d’aviation du Lac-Saint-Jean, pour le rendre entièrement électrique. « Des hydravions commerciaux électriques existent déjà, mais ce que nous présentons ici, c’est un prototype avec un avion beaucoup plus petit. Nous avons encore beaucoup de paramètres à évaluer avant de pouvoir vraiment le tester en vol, confirme la pilote Lauren Buyot. En ce moment, on peut s’attendre à une autonomie d’une trentaine de minutes, mais, comme pour les voitures électriques, on pourra viser dans quelques années une autonomie d’une heure ou d’une heure et demie. Dans le futur, les avions électriques deviendront de plus en plus fréquents. »
Transformer un hydravion léger en véhicule électrique pose plusieurs défis, notamment au niveau du poids, mais M. Buisson et son équipe ont bien l’intention de pouvoir faire voler et de mener à terme le « projet e-Dravion », possiblement d’ici cet automne. Si le premier vol, prévu en septembre ou en octobre, est un succès, cela pourrait donner des ailes à des projets similaires sur d’autres petits avions.