Les résidents des huit municipalités membres de la RIEVR ont consommé l’an dernier un total de 11 611 898 mètres cubes d’eau. Cela ne représente qu’une hausse de 1,5 % par rapport à 2020. Toutefois, la consommation avait fait un bon vertigineux de 5,1 % dans la première année de la pandémie comparativement à 2019 où le nombre de mètres cubes d’eau était sous la barre des 11 millions. « La saison estivale a encore été chaude et sèche, ce qui a mis de la pression sur le réseau. Les débits étaient pas mal élevés en mai et juin », souligne le directeur général de la RIEVR, Jacques Drouin.
Ce dernier a bon espoir que le niveau de consommation d’eau va à nouveau tendre vers la baisse, notamment en raison du relâchement des mesures sanitaires. « Tout comme en 2020, les gens sont restés à la maison et ont ainsi consommé plus d’eau. Nous avons vu aussi pendant ces années pandémiques l’ajout quantité impressionnante de piscines (voir autre texte). Je suis convaincu qu’à partir de la mi-juillet, soit à l’approche des vacances de la construction, que le niveau de consommation va baisser. Beaucoup de gens pourront partir à l’extérieur au lieu de rester à domicile. »
Été et fuites
L’été est la période névralgique de l’année sur le plan de la consommation d’eau en raison notamment de l’arrosage et des piscines. Bien des municipalités ont des règles strictes pour réglementer l’utilisation de système d’arrosage automatique. « La pelouse va s’endormir au chaud et elle va se réveiller quand il pleut. Ne paniquez pas si elle est jaune », renchérit Jacques Drouin.
Outre la saison estivale, la RIEVR doit composer avec les fuites. Depuis des années, l’organisme se donne comme objectif d’être efficace pour repérer et colmater rapidement les brèches. « Il y aura toujours des fuites. On tourne entre 10 % et 15 % de perte. Nous surveillons chaque information que le réseau nous envoie pour réagir rapidement. Nous nous améliorons notamment avec les différents outils à notre disposition », ajoute M. Drouin.
Palmarès des municipalités
Pour une deuxième année consécutive, Mont-Saint-Hilaire est la municipalité la plus consommatrice en matière d’eau, devançant ainsi la ville la plus populeuse de la Régie, Belœil. Rappelons qu’en 2020, Mont-Saint-Hilaire avait dû payer un surplus pour avoir dépassé le débit d’eau maximum réservé. À l’autre bout du spectre, c’est la ville la moins peuplée, Sainte-Madeleine, qui arrive au dernier rang. La moitié des villes membres ont dépassé leur total de l’an dernier. Saint-Basile-le-Grand affiche la plus haute augmentation d’eau (6,4 %). Saint-Mathias-sur-Richelieu a enregistré la plus grande diminution (-10,8 %).
La Ville de Mont-Saint-Hilaire arrive aussi en tête du nombre de la consommation moyenne résidentielle, avec 400 litres par jour par personne. Saint-Basile-le-Grand arrive deuxième à ce chapitre avec 314 litres.
« Les statistiques de consommation d’eau nous laissent comprendre que les citoyens de Mont-Saint-Hilaire ont des efforts additionnels à faire en termes d’économie d’eau potable. Dans les mois à venir, nous allons mettre en œuvre diverses initiatives pour y arriver. De plus, nous collaborons avec la Régie de l’eau pour y arriver. La Régie est notamment en processus de planification stratégique, tout comme la Ville. L’économie d’eau potable figure parmi les enjeux stratégiques identifiés et est un élément essentiel de la transition écologique », commente le maire Marc-André Guertin.