1 novembre 2023 - 07:00
Le rugby féminin revient à Polybel
Par: Denis Bélanger
Polybel a accueilli une douzaine d’équipes le week-end dernier dans le cadre d’un tournoi du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) où des points au classement étaient à l’enjeu. Les joueuses de Belœil portent l’uniforme rayé jaune et bleu. Sur la photo, l’entraîneur-chef Marc-Antoine Bourget discutant avec ses joueuses. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Polybel a accueilli une douzaine d’équipes le week-end dernier dans le cadre d’un tournoi du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) où des points au classement étaient à l’enjeu. Les joueuses de Belœil portent l’uniforme rayé jaune et bleu. Sur la photo, l’entraîneur-chef Marc-Antoine Bourget discutant avec ses joueuses. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Après deux années d’absence, le rugby féminin a effectué un grand retour à l’école secondaire Polybel de Belœil cette année. Ce sont 22 joueuses de la troisième à la cinquième secondaire qui se sont inscrites.
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La COVID-19 a notamment freiné le développement de ce sport. De plus, l’enseignant responsable du programme et entraîneur-chef Marc-Antoine Bourget avait obtenu sa permanence dans une autre école avant qu’un poste s’ouvre à Polybel. Notons que, durant cette période, le rugby masculin avait pu continuer.

Marc-Antoine Bourget est bien heureux d’avoir pu relancer ce sport qui représente un énorme facteur de persévérance scolaire, de confiance en soi et d’acceptation. « En début de saison de rugby, j’entraîne des adolescentes qui n’ont aucune idée de leur force, de leur endurance et de leurs capacités mentales. En fin de saison, j’entraîne maintenant de jeunes femmes qui ont une confiance en elles immense. Comme enseignant et entraîneur, c’est ma mission. »

L’entraîneur-chef veut poursuivre les succès qu’avait récoltés le programme avant sa pause. Les joueuses de Polybel avaient notamment gagné deux médailles de bronze et un championnat régional en trois ans.

« De plus, énormément d’anciennes joueuses sont présentement au Cégep de Saint-Hyacinthe et arborent le chandail en or des Lauréats. Il y a aussi d’autres anciennes sur des équipes universitaires telles que les Carabins de l’Université de Montréal, les Stingers de Concordia ainsi que le Rouge et Or de l’Université Laval. Nous avons eu aussi Camille Arvin-Bérod à Polybel, qui a représenté le Canada l’été dernier dans une série de matchs internationaux. Pour favoriser le développement régional, elle entraîne la nouvelle équipe de rugby à Ozias-Leduc. »

Marc-Antoine Bourget estime que le rugby féminin prend davantage d’expansion à l’échelle internationale. « Le fait que l’équipe nationale féminine soit une puissance aide énormément au recrutement. L’intensité de ce sport est réellement ce qui le démarque des autres sports. Il y a effectivement beaucoup de nouveaux adeptes dans le monde en raison de la culture du rugby qui repose sur l’acceptation, le respect et l’entraide. Tout le monde est bienvenu dans une équipe de rugby, peu importe sa taille, ses origines ou son orientation. »

Rugby 101

Le rugby est plutôt méconnu auprès du grand public au Québec, même si ce sport a été inventé avant le football. En fait, ce dernier s’est inspiré du rugby. Au rugby, la seule pièce d’équipement utilisée est le protecteur buccal. « Nous utilisons davantage notre épaule et notre bras pour enlever notre tête du placage. L’autre grosse différence avec le football est au niveau du jeu continu. Après un placage, le jeu continue et l’équipe conserve le ballon. Les passes doivent être faites par l’arrière. Les moments d’arrêts se font lors d’un échappé vers l’avant, lorsque le ballon quitte la surface de jeu où il y a une faute, entre autres », explique Marc-Antoine Bourget.

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