2 juin 2025 - 05:00
Le sort de La Maison autochtone toujours incertain
Par : Denis Bélanger
La Maison autochtone. Photothèque | L’Œil Régional ©

La Maison autochtone. Photothèque | L’Œil Régional ©

L’avenir de La Maison des peuples autochtones est plus nébuleux que jamais, alors que les deux groupes qui se disputent la légitimité du conseil d’administration tiennent des discours complètement opposés.

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D’un côté, les administrateurs indiqués au Registre des entreprises du Québec (REQ) n’ont démontré aucune intention de rouvrir le musée au bâtiment municipal de la montée des Trente. Rappelons que La Maison autochtone est fermée depuis le 1er mai à la suite des conclusions d’un audit de gouvernance révélant plusieurs irrégularités et non-conformités aux exigences municipales.

Selon Mont-Saint-Hilaire, au terme d’une rencontre entre les élus et les administrateurs, ces derniers devaient entre autres fournir à la Municipalité les actions envisagées pour que l’institution muséale corrige les observations rapportées par l’audit.

« À ce jour, nous n’avons reçu que le document précisant les étapes nécessaires pour permettre à l’organisme de libérer les lieux », ajoute la porte-parole Pascale Guilbault.

Le déménagement est entamé et sera complété d’ici le 13 juin. « Étant donné la présence de plusieurs œuvres d’art, certaines manipulations exigent une attention particulière et nécessitent davantage de temps. Faisant preuve de bonne foi et de collaboration, la Ville a accepté l’échéancier proposé par l’organisme », renchérit Mme Guilbault.

L’Œil Régional a bien tenté d’obtenir des commentaires du président du conseil d’administration, Kenny Régis, mais ce dernier n’a pas donné suite à l’appel du journaliste. En fait, M. Régis n’a fait aucune déclaration depuis que la Ville a annoncé que La Maison autochtone cesserait d’occuper les lieux.

De l’autre côté, les vice-président et président déchus, Richard Ruest et Alain O’Bomsawin, affirment que ce n’est pas la fin de La Maison autochtone.

« Ce lieu culturel unique rouvrira ses portes dès que son fondateur, André Michel, ainsi que sa conjointe et directrice générale, Chantal Millette, accepteront de mettre fin à leurs manœuvres qui empêchent l’instauration d’une saine gouvernance », écrivent-ils dans une missive où s’ils s’identifient comme administrateurs du Musée.

L’audit de gouvernance indiquait que justement l’élection du conseil d’administration le 21 décembre était illégitime. MM. Ruest et O’Bomsawin avaient été évincés deux jours plus tôt alors qu’ils n’ont pas pu se présenter à une assemblée convoquée sans autorisation, selon l’audit, par la direction générale. Une plainte a même été déposée par la suite au REQ.

« Nous voulons ici rassurer la population à l’effet que les administrateurs légaux de la Maison travaillent activement à rouvrir l’espace dans un esprit de respect, de réconciliation et de pérennité. Ils tendent la main à tous celles et ceux désirant sincèrement voir cette institution reprendre vie », ajoutent Richard Ruest et Alain O’Bomsawin.

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