20 mars 2024 - 05:00
Utilisation de l’arme à impulsion électrique dans la région
Le Taser a été déchargé seulement six fois en sept ans
Par: Denis Bélanger
La Régie de police compte 37 policiers formés pour utiliser le Taser.
Photo Gracieuseté

La Régie de police compte 37 policiers formés pour utiliser le Taser. Photo Gracieuseté

Les agents de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent (RIPRSL) ont déchargé l’arme à impulsion électronique seulement 6 fois depuis que le Taser a été ajouté à l’arsenal des policiers le 15 décembre 2017.

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Selon les données obtenues par le biais d’une demande d’accès à l’information, les deux tiers de ces décharges sont survenus dans les 14 derniers mois. En effet, le Taser a été utilisé pour maîtriser une personne deux fois en 2023 et autant de fois entre le 1er janvier et le 1er mars 2024. Les deux autres occasions sont survenues en 2020 et 2021.

Le 6 février dernier, à la suite d’une poursuite policière s’étant terminée dans les environs du Mail Montenach, les policiers ont aussi utilisé cette arme pour maîtriser un suspect, comme le rapportait L’Œil Régional. Un véhicule avait heurté un lampadaire et les trois passagers avaient dû fuir à pied avant d’être rattrapés par les policiers. Cette arme avait été utilisée seulement sur l’un des trois suspects.

Moyen de dissuasion

Comme toute arme utilisée par les policiers, l’utilisation du Taser est régie par des règles rigoureuses. Le policier doit comptabiliser chaque fois qu’il sort simplement l’arme de son étui dans le cadre d’une intervention policière. « Quand le policier le sort dans un moyen de dissuasion pour indiquer à une personne d’obtempérer aux consignes, on dit que c’est utilisé en mode démonstration. Quand c’est déchargé, on dit que c’est utilisé en mode projection. On cherche évidemment toujours à éviter la projection », explique le sergent Jean-Luc Tremblay, porte-parole à la RIPRSL.

L’arme à impulsion électronique a donc été déployée 63 fois, dont 57 en mode démonstration, entre le 13 décembre 2017 et le 1er mars 2024. « Cela ne signifie pas toutefois qu’il s’agit de 63 événements différents. Le Taser peut avoir été déployé en mode démonstration avant que l’agent ne le décharge sur un individu. Chaque geste est comptabilisé », ajoute le sergent Tremblay.

Des effectifs grandissants

En 2017, la Régie comptait seulement 5 armes et 13 policiers formés. Aujourd’hui, l’organisation en dispose plus du double, soit 12, pour 37 agents formés. Les utilisateurs sont répartis sur les cinq équipes de patrouille et les responsables de relèves s’assurent de les répartir sur le territoire afin d’être en mesure d’obtenir les services de l’utilisateur dans les meilleurs délais.

« Dans les premières années, l’appareil était moins souvent déployé, car nous n’avions pas autant de gens formés. Avant, nous ne pouvions pas envoyer toutes les armes en équipes de patrouille. La formation initiale est de trois jours et il y a une requalification annuelle d’une journée », rapporte le sergent Jean-Luc Tremblay.

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