Sur les 13 conseils municipaux, on trouve 34 élues sur un total de 95 postes électifs pour un ratio de 35,8 %. Au début de la campagne électorale, elles étaient 29 femmes sur un total de 90 élus pour un ratio de 32,2 %. Notons que plusieurs sièges étaient vacants à ce moment-là.
Ce sont des données qui réjouissent la préfète de la MRC et mairesse de Saint-Jean-Baptiste, Marilyn Nadeau. « C’est de façon progressive que les femmes font leur place dans l’arène politique. J’en suis bien heureuse et il faut continuer, car les débats se font de plus en plus paritaires. »
Le nombre de mairesses n’a pas changé avec la tenue du scrutin municipal, soit cinq. Les mairesses sortantes Marilyn Nadeau (troisième mandat) et Alexandra Labbé (deuxième mandat) de Chambly ont accueilli à la table des maires les nouvelles venues Nadine Viau de Belœil, Mélanie Villeneuve d’Otterburn Park et Julie Lussier de Saint-Charles-sur-Richelieu. Mmes Villeneuve et Lussier ont succédé à des hommes tandis que Mme Viau a pris la relève de Diane Lavoie. C’est donc dire que la mairie de Belœil est occupée par une femme depuis 2009, soit un peu plus de 12 ans.
Deux conseils majoritaires
Deux conseils municipaux sur 13 sont composés majoritairement de femmes, soit un de moins qu’avant le déclenchement des élections. Il s’agit des conseils de Saint-Jean-Baptiste et de Saint-Charles-sur-Richelieu avec chacun trois conseillères et une mairesse. Pour Saint-Jean-Baptiste, cette réalité est présente depuis le dernier mandat. « Cela représente bien la composition du bassin de population de la municipalité », renchérit Mme Nadeau.
La mairesse Julie Lussier est fière et heureuse de voir que de plus en plus de femmes s’impliquent en politique. « Ce qui m’interpelle surtout, c’est l’équilibre que cela crée chez nous, parce qu’en élisant ce ratio de quatre femmes et de trois hommes, la population de Saint-Charles s’est dotée d’un conseil qui peut aspirer, en tant qu’entité, à développer une vision concrète au diapason de la réalité dans laquelle évoluent ses citoyennes et ses citoyens, ici maintenant. »
Mme Lussier tient à ajouter que le nerf de la guerre est présentement la reconnaissance de cette égalité. « Pour moi, l’égalité, elle a toujours été là. Le problème, c’est la difficulté qu’elle rencontre à être reconnue. Je vous dirais que pour moi, le jour où le monde n’aura plus besoin de la journée du 8 mars pour la reconnaître est le jour où la question de l’égalité n’aura plus à être posée. »
La Ville de Belœil compte également quatre femmes à son conseil, mais sur un total de neuf élus. De plus, le conseil de Saint-Antoine-sur-Richelieu est composé exclusivement d’hommes depuis l’élection du 7 novembre. Avant le début de la campagne, c’était la Ville d’Otterburn Park qui ne comptait aucune femme élue.
Une seule élue au provincial
Sur la scène provinciale, les gens de la région ont déjà élu une femme, Luce Leroux-Dupuis du Parti québécois en 1989. Elle avait obtenu 47,76 % dans la circonscription de Verchères, qui regroupait à l’époque, entre autres, les municipalités de Belœil, de Mont-Saint-Hilaire et leurs voisines d’à côté. Elle avait succédé à Jean-Pierre Charbonneau qui avait décidé de quitter la politique à ce moment-là. En 1992, une refonte électorale a amené la création du comté de Borduas. Mme Leroux-Dupuis a toutefois été défaite à l’investiture du PQ dans cette nouvelle circonscription au profit de Jean-Pierre Charbonneau.