8 mars 2023 - 07:00
Le train encore boudé par des centaines de milliers d’usagers
Par: Denis Bélanger
En 2022, 528 970 personnes ont emprunté le train de banlieue de la ligne Mont-Saint-Hilaire. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

En 2022, 528 970 personnes ont emprunté le train de banlieue de la ligne Mont-Saint-Hilaire. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le train de banlieue peine toujours à regagner sa clientèle d’avant la pandémie. La ligne 3 de Mont-Saint-Hilaire a connu en 2022 une hausse d’achalandage comparativement à 2021. L’augmentation est toutefois bien loin des attentes d’exo.

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Plus de deux millions de personnes prenaient la ligne de Mont-Saint-Hilaire avant la crise sanitaire. Toutefois, ce chiffre avait baissé à un peu plus de 200 000 en 2021. En 2022, année où les restrictions et mesures sanitaires ont été moins draconiennes que les autres années pandémiques, le nombre d’utilisateurs s’est élevé à 528 970. Il s’agit du deuxième plus bas total pour cette ligne depuis 2017. Notons que seule la ligne 5 de Mascouche a obtenu moins d’utilisateurs en 2022 avec un total de 230 677 passagers.

Depuis la pandémie, la ligne 3 de Mont-Saint-Hilaire a perdu 1 731 776 usagers annuellement. Seules les lignes 1 de Vaudreuil-Hudson et 2 de Saint-Jérôme ont perdu plus d’utilisateurs que celle de Mont-Saint-Hilaire. La baisse est de 1 749 131 pour la ligne 2 et de plus de deux millions pour la ligne 1. Notons que ces deux dernières lignes ont néanmoins réussi à dépasser le cap du million d’utilisateurs en 2022, ce qu’elles n’avaient pas fait l’année précédente.

Exo espérait retrouver 50 % de l’achalandage prépandémique en 2022, ce qui ne s’est pas produit pour toutes les lignes de train de banlieue à l’exception de la ligne 2 (49,4 %) qui a presque atteint cette cible. Exo estime que les niveaux d’achalandage sont attribuables aux changements d’habitudes des usagers depuis la pandémie, principalement les travailleurs à destination du centre-ville, qui reviennent progressivement dans les services en mode de travail hybride (présentiel/télétravail). « Cette nouvelle réalité entraîne une variation importante entre les différents jours de la semaine, avec un achalandage plus important du mardi au jeudi. Par ailleurs, il est important de considérer que l’offre de service actuelle se situe à 96 % du niveau prépandémie, ce qui influe également les données d’achalandage », explique le porte-parole Jean-Maxime St-Hilaire.

Ce dernier ajoute qu’un retour important de la clientèle a été observé l’automne dernier en raison notamment du retour des étudiants à leurs lieux d’études. « Exo est confiant que l’achalandage continuera d’augmenter graduellement au cours des prochaines années. »

L’autobus populaire

L’organisation a observé une hausse significative de l’achalandage du côté du service par autobus à Belœil et McMasterville où a été implanté le projet pilote de transport à la demande. Selon l’organisation, le nombre de déplacements mensuels a augmenté de 120 % entre l’automne 2019 et l’automne 2022.

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