La Municipalité avance que les matériaux entrant dans la fabrication du vinyle ne sont pas renouvelables et qu’il existe peu de pratiques permettant de le recycler. « La durée de vie du vinyle nécessite également un remplacement plus fréquent que la maçonnerie ou des matériaux d’acier ou d’aluminium, par exemple », explique la porte-parole de la Ville Geneviève Désautels.

Cette dernière ajoute que des raisons patrimoniales sont également derrière cette décision. Plusieurs secteurs de Mont-Saint-Hilaire ne pourraient utiliser ce revêtement pour des rénovations en respect du patrimoine bâti. « Il y a également des raisons esthétiques comme le vieillissement accéléré du vinyle, sa décoloration et son risque de bris plus élevé », poursuit sur sa lancée Mme Désautels.

Le propriétaire d’une maison unifamiliale sur laquelle du vinyle est déjà présent pourra réparer ou entretenir celui-ci, mais devra choisir un autre revêtement dans le cas de travaux de rénovation demandant le remplacement complet du revêtement. Soulignons que les propriétaires doivent obtenir un permis pour changer le parement de leur résidence. La réglementation ne s’appliquera toutefois pas aux remises et pavillons de jardin qui pourront continuer d’utiliser le vinyle comme parement.

Cette interdiction s’intégrera dans un projet omnibus apportant plusieurs modifications au règlement de zonage. Le projet de règlement devait être adopté en avril, mais les élus ont repoussé le tout à la suite de la tenue d’une consultation publique le 25 mars dernier. Plusieurs personnes critiquent de nouvelles dispositions, notamment concernant les garages sur le chemin des Patriotes.

Peu dispendieux et peu en demande

Cette interdiction pourrait faire mal aux gens au portefeuille plus serré selon l’Association de la construction Richelieu-Yamaska. « À première vue, l’impact de cette modification règlementaire semble limité pour les constructeurs, car il leur suffit de ne plus installer de vinyle pour se conformer à la réglementation. Cependant, c’est plutôt du côté des propriétaires que les conséquences seront plus marquées, car ils se retrouveront avec une option abordable en moins », commente le responsable des communications, Patrick Lincourt.

Selon l’entrepreneur Maxime Breault, du Groupe Construction BR de Mont-Saint-Hilaire, le vinyle n’est plus vraiment un matériel en demande. « Ça fait très longtemps que j’en ai installé. De plus, il s’abîme plus facilement et ce n’est pas très esthétique. Il y a d’autres types de revêtements quand même abordables comme le canexel, qui est seulement un peu plus cher que le vinyle. »