19 octobre 2022 - 09:36
Ouvert depuis un an
L’écocentre régional fortement achalandé
Par: Denis Bélanger
Denis Laplante, directeur du Service du développement durable de la MRC
Photos Robert Gosselin | L’Œil Régional ©��

Denis Laplante, directeur du Service du développement durable de la MRC Photos Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Ouvert depuis le 6 novembre 2021, l’écocentre régional de la MRC de La Vallée-du-Richelieu est grandement utilisé, comme a pu le constater L’Œil Régional lors de sa visite. Le centre a accueilli 18 628 visiteurs provenant de dix municipalités différentes entre décembre 2021 et septembre 2022.

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Ce sont les deux villes les plus populeuses desservies par l’écocentre, Belœil (7184 usagers) et Mont-Saint-Hilaire (5813) qui comptent le plus d’utilisateurs de cette infrastructure. Seulement trois villes membres de la MRC de La Vallée-du-Richelieu n’utilisent pas l’écocentre, soit Chambly, Saint-Basile-le-Grand et Saint-Antoine-sur-Richelieu.

Rappelons que l’écocentre est ouvert à longueur d’année, du jeudi au dimanche entre le 1er avril et le 31 octobre, ainsi que du vendredi au dimanche pour la période allant du 1er novembre au 31 mars. « C’est très apprécié et nous avons reçu de bons commentaires. Les gens critiquent parfois le temps d’attente. Le jeudi, dès l’ouverture, il y a plusieurs voitures qui attendent en ligne pour venir porter leurs matières », rapporte le directeur du Service du développement durable de la MRC, Denis Laplante.

De janvier à août, l’écocentre a accueilli 3140 tonnes de matières, dont 907 de bois et 639 de résidus de construction, pour un total de 682 levées de conteneurs. S’ajoutent à cela 674 pneus avec jantes et 382 matelas. « Bien que par le passé les villes tenaient des collectes deux fois par année pour les résidus domestiques dangereux (RDD), ces derniers peuvent être déposés ici en tout temps, ajoute M. Plante. Nous recevons aussi beaucoup d’encombrants en dépit du fait qu’il y a des collectes régulières dans les municipalités. »

Grande capacité d’accueil
La portion où circulent les visiteurs est entièrement asphaltée. Après avoir franchi la barrière, les gens doivent faire un arrêt près du bâtiment principal pour déposer entre autres les RDD, les encombrants et les appareils électroniques. Par la suite, les utilisateurs doivent monter une pente pour atteindre la plateforme de déchargement qui contient 12 quais pour autant de conteneurs de différentes matières. Chaque quai contient deux espaces de stationnement. « Nous retrouvons toujours deux préposés sur la plateforme », renchérit M. Laplante.

L’écocentre accueille de nombreuses matières, comme du styromousse.
Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Certaines matières sont toutefois refusées, comme les ordures ménagères, les résidus radioactifs et biomédicaux, les véhicules ainsi que leurs pièces, les pesticides agricoles, les barils de 45 gallons, les matières contaminées à l’amiante, l’acide picrique ou fluorhydrique et les biphényles polychlorés (PBC) qui sont notamment utilisés en tant qu’additif dans les peintures.

Les utilisateurs peuvent venir déposer gratuitement jusqu’à 12 m3 de matières par année. Dès qu’ils excèdent cette quantité, ils paieront un montant de 2,50 $ par 0,1 m3 excédentaire. Les électroménagers, appareils réfrigérants, les métaux et les vélos ne sont toutefois pas inclus dans ce seuil. Un montant de 5 $ est aussi facturé par pneu avec jante. « Les données sont comptabilisées par usager. Un coffre de voiture équivaut à un demi-mètre cube. Ils peuvent en faire donc beaucoup, des voyages de matières », avance M. Laplante.

Ce dernier tient aussi à souligner que l’écocentre n’est pas accessible aux entrepreneurs, commerces et institutions.

Nouveau gestionnaire
Pour le début des activités, la MRC a confié la gestion de l’écocentre à l’organisme Nature-Action Québec de Belœil pour une période d’un an. « Ce n’est pas notre expertise de gérer de telles infrastructures. Il ne faut pas oublier que nous n’avons pas de services de travaux publics. Nous sommes allés avec un contrat initial d’un an vu que nous étions en rodage », explique M. Laplante.

Une nouvelle entreprise de Longueuil aura la responsabilité de l’écocentre à compter du 1er janvier 2023, soit OPSIS Gestion d’infrastructures. Cette entreprise a remporté l’appel d’offres avec une soumission de 1,6 M$ pour cinq ans. Le contrat est d’une durée minimale de trois ans avec deux options de renouvellement d’un an chacune. Nature-Action Québec a été la seule autre organisation à déposer une soumission qui était beaucoup plus élevée qu’OPSIS, soit 3,3 M$. La MRC a attribué le contrat lors de la séance du conseil du 28 septembre, soit deux jours après l’ouverture des soumissions.

L’arrivée d’un nouveau gestionnaire permettra une bonification de service, alors que l’écocentre devrait être ouvert une journée de plus, soit un total de cinq jours par semaine, durant la période estivale.

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