Au moment de mettre sous presse, un poste d’éducatrice n’était toujours pas pourvu. « Nous avons du mal à recruter les employés dont nous avons besoin pour encadrer tous nos groupes en respectant les ratios. Or, ces ratios sont importants pour assurer à vos enfants les services éducatifs de qualité et l’encadrement sécuritaire auquel ils ont droit », peut-on lire dans la lettre envoyée par la direction de l’école.
La lettre fait un appel au volontariat des parents des élèves. Cependant, si personne ne se désinscrit, la direction retirerait d’abord les mauvais payeurs, puis les élèves de cinquième et sixième année du service. Le bris de service s’appliquerait le soir. On précise aussi dans la missive que le nombre de places aux journées pédagogiques pourrait être limité. « Nous savons que l’organisation familiale de beaucoup de nos parents est difficile et que le service de garde joue souvent un rôle essentiel. Nous continuerons à déployer des efforts importants afin de recruter de nouveaux membres pour notre équipe », ajoute la direction dans la lettre.
Cette situation inquiète au moins une mère de famille qui doute que son plus vieil enfant puisse intégrer le service de garde lorsqu’elle retournera au travail. Elle envisage de changer d’emploi justement pour être en mesure d’accueillir son enfant à la fin des classes.
L’Œil Régional a sollicité une réaction du directeur de l’école Jolivent, Mathieu Chamberland, mais c’est le Centre de services scolaire des Patriotes qui a commenté la nouvelle. La porte-parole Maryse St-Arnaud précise que l’appel aux parents était fait pour les situations où le service de garde n’est pas absolument nécessaire. « Plusieurs parents participent d’ailleurs à ces efforts et restent compréhensifs afin d’aider à la situation. »
D’autres mesures temporaires ont été mises en place afin de pouvoir accepter tous les enfants inscrits au service de garde. Les élèves inscrits uniquement au service de garde pour la période du dîner ont été déplacés vers le service aux dîneurs.
« Il sont donc surveillés par une surveillante d’élèves et non pas par une éducatrice durant la période du midi. Le ratio adulte/élèves du service au dîneur est plus élevé que celui du service de garde, ce qui permet d’accepter un plus grand nombre d’élèves. De même, le surplus d’élèves a été réparti dans les autres groupes du service de garde. Mentionnons aussi que toute l’équipe-école est mobilisée pour faire des remplacements au service de garde lorsque la situation l’exige », renchérit Maryse St-Arnaud.