En 2018, la paroisse a mis la main sur une subvention de 164 000 $. L’année dernière, une subvention s’est ajoutée à la hauteur de 70 000 $. Ces sommes ont été dédiées à la mise à niveau du clocher et représentent près de 70 % de la facture totale. Les sommes manquantes sont financées en partie par les activités annuelles de la paroisse et des avoirs non affectés, mais surtout grâce à une campagne de financement réalisée par les paroissiens.
« La campagne de financement va relativement bien. Il nous en manque peu pour les premiers travaux. Ce sont les paroissiens qui ont sollicité des citoyens. En raison de la COVID-19, nos activités de financement n’ont pas eu lieu. Étant donné les circonstances, on peut être fiers », affirme Mme Laflamme.
Les travaux du clocher ont débuté en juin et devraient se terminer à la fin septembre. Cette mise à niveau avait été identifiée il y a plus de 10 ans lorsque la paroisse avait effectué les travaux sur la toiture, mais n’avait pas mis ces travaux au sommet des priorités.
En 2017, la paroisse a souhaité s’attaquer au problème des pigeons qui laissent des excréments sur le clocher. En effectuant quelques analyses, l’organisation s’est rendu compte de la détérioration de la structure. L’analyse d’une firme d’architecte a révélé des tôles rouillées et tordues, d’autres perforées et non étanches. Les tôles ne protègent donc plus les éléments qu’elles recouvrent. De la pourriture a aussi été observée dans le bois. On craint donc un risque de chute de pièces, ce qui pourrait s’avérer dangereux.
« On a réussi à maintenir l’église en bon état malgré tout. Elle est bien entretenue. Il y a des choses qui sont subventionnées, d’autres non. On est donc tout le temps en train de quêter. […] On a un patrimoine reconnu par un peu tout le monde. Même si les gens ont moins la religion à cœur, ils reconnaissent l’importance de ce patrimoine quand même. Les gens reconnaissent les villages par les églises. On ne voudrait pas arriver à la solution de vendre ou de démolir », ajoute Mme Laflamme.
Travaux en 2021
La campagne de financement se poursuit puisque la paroisse souhaite entamer la prochaine étape de rénovation l’année prochaine pour laquelle elle a obtenu une subvention de 142 431 $. Cette somme sera dédiée aux fenêtres et à la ventilation de son sous-sol, du vide sanitaire et de l’entretoit. Cette somme s’inscrit dans le cadre du Programme visant la protection, la transmission et la mise en valeur du patrimoine culturel à caractère religieux pour l’année 2020-2021.
« Je me réjouis de ce nouvel investissement. Saint-Marc-sur-Richelieu fait partie des plus beaux villages du Québec et son église contribue à donner à la municipalité son cachet singulier. Il s’agit également d’un témoin de notre histoire collective et d’un joyau de notre région. Ces sommes permettent de préserver un élément important de notre patrimoine culturel », a indiqué le député de Borduas, Simon Jolin-Barrette.
La paroisse devra à nouveau assumer près de 20 % de la facture. « La prochaine étape est moins glamour. Le clocher, on le voit. C’est identitaire. Les fenêtres et les problèmes d’humidité, c’est plus difficile à vendre. Il va falloir continuer. On informe le plus possible les citoyens », poursuit Mme Laflamme.