Au lendemain du drame, le BEI a été mandaté afin de mener une enquête sur l’intervention policière de la Régie Richelieu-Saint-Laurent. Le BEI a remis son rapport à la fin avril au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). Ce dernier déterminera si des accusations seront portées ou non à l’endroit des policiers. Le DPCP fera connaître publiquement sa décision, peu importe la conclusion. Les représentants de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent (RIPRSL) n’ont pas commenté le rapport puisque l’organisation est mise en cause.
Au poste en avant-midi
Comme l’avaient rapporté plusieurs témoins, la jeune femme de 19 ans s’était présentée au poste de police en avant midi, quelques heures après avoir appelé le 9-1-1 pour faire expulser son ex-conjoint, Anthony Pratte-Lops. Elle avait rapporté aux policiers que Pratte-Lops avait notamment volé son téléphone et qu’il diffusait des messages de haine. Malgré les ennuis que l’individu lui causait, Daphné Huard-Boudreault ne voulait pas porter plainte. Elle devait seulement récupérer ses affaires personnelles dans l’appartement qu’elle partageait auparavant avec son ex-conjoint.
Selon l’exposé des faits du BEI, la policière présente au poste avait conseillé fortement à la jeune femme d’être accompagnée d’agents pour aller chercher ses affaires. La victime a appelé un proche pour qu’il vienne la rejoindre à son logement avant qu’elle quitte le poste. Elle avait convenu avec la policière que cette dernière l’accompagnerait. La policière a quitté le poste quelques instants après le départ de la femme, l’a suivie de près et elle avait pris en note l’adresse donnée par Daphné Huard-Boudreault.
Rappelons qu’Antony Pratte-Lops avait été arrêté sur les lieux et accusé le lendemain de meurtre prémédité. Le processus judiciaire suit son cours alors que l’individu est toujours détenu. La prochaine comparution aura lieu le 13 septembre au palais de justice de Saint-Hyacinthe.