28 avril 2025 - 05:00
L’entreprise Galvano fermera ses portes quelques semaines avant Noël
Par: Denis Bélanger
L’usine de Galvano, à Saint-Mathieu-de-Beloeil. Photo Camila Frenière-Gaviño | L’Œil Régional ©

L’usine de Galvano, à Saint-Mathieu-de-Beloeil. Photo Camila Frenière-Gaviño | L’Œil Régional ©

L’usine de galvanisation de produits d’acier de Saint-Mathieu- de-Belœil Galvano fermera ses portes le 1er décembre prochain. Cette décision touchera 28 travailleurs syndiqués.
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La nouvelle a été confirmée le 22 avril par le Syndicat des Métallos par voie de communiqué. La direction en a informé les travailleurs il y a plus de deux semaines.

« Nous sommes de tout cœur avec les travailleurs touchés par cette triste nouvelle. Nous les accompagnerons dans cette épreuve jusqu’à la fermeture pour veiller à ce qu’ils obtiennent toutes les sommes dues et que la fermeture se fasse de façon respectueuse des travailleurs qui y ont consacré plusieurs années de leur vie », fait valoir la présidente de la section locale 9414, qui représente les travailleurs de Galvano, Chantal Lalancette.

Avant cette annonce, les négociations entre les parties syndicales et patronales avaient été entamées pour le renouvellement du contrat de travail. Le syndicat poursuivra la négociation et abordera la question de primes de rétention afin de reconnaître le travail de ceux qui resteront en poste jusqu’à la fermeture. « Jusqu’à la fin, nous accompagnerons nos membres, autant par la négociation collective, en veillant au bon déroulement du comité de reclassement et en veillant à ce que les travailleurs reçoivent toutes les sommes qui leur sont dues », souligne le représentant syndical des Métallos, Yves Rolland.

On ignore pour l’instant la raison exacte de la fermeture, car la direction de l’entreprise a refusé de commenter. Galvano est une division du Ifastgroupe (Infasco) dont le siège social est situé à Marieville. Nous savons toutefois que des mises à pied ont dû être effectuées ce printemps aux installations de Marieville, notamment en raison des tarifs douaniers de l’ordre de 25 % imposés par le gouvernement américain.

Notons qu’Ifastgroupe est la propriété du Groupe Heico, une société américaine qui possède plusieurs filiales. Elle a d’ailleurs annoncé en février la réduction de 140 postes au Québec et en Ontario.

La Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu–Rouville (CCIVRR) espère de son côté que la guerre tarifaire se règlera rapidement. « Cette fermeture démontre la précarité actuelle des entreprises qui sont touchées par les tarifs en vigueur. Nos membres qui œuvrent dans l’acier ou l’aluminium nous disent tous que c’est très difficile en ce moment. On est de tout cœur avec eux », commente la présidente-directrice générale de la CCIVRR, Julie La Rochelle.

Pour sa part, le ministre et député caquiste de Borduas, Simon Jolin-Barrette, reconnaît que cette perte d’emploi est une situation difficile qui peut susciter de l’inquiétude.

« Bien que nous n’ayons pas encore reçu d’avis officiel de licenciement collectif, il est important de rappeler qu’une entreprise doit informer le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale lorsqu’elle touche 10 employés ou plus par des mises à pied dans une période de deux mois. Les travailleurs concernés auront accès à des services d’aide à l’emploi, notamment des programmes de formation, de soutien à la recherche d’emploi et un accompagnement dans leur transition professionnelle, notamment à travers Services Québec. »

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