Dans une correspondance entre Rogers et la Ville, dont le journal a obtenu copie, la compagnie de télécommunication dit prévoir des améliorations de son réseau sans fil sur le territoire d’Otterburn Park. Invoquant la politique d’Innovation Sciences et Développement économique du Canada, l’entreprise veut entreprendre des discussions avec la Ville.
Rogers vise l’implantation d’un système d’antennes dans le secteur E2382 de la ville. Selon le directeur par intérim d’Otterburn Park, Alain Cousson, ce secteur concerne principalement les rues Moutainview, Helen et Eleanor. Selon lui, aucun terrain municipal n’est libre pour accueillir une tour. «[Rogers a] une faiblesse dans ce secteur et ils doivent installer une tour. Nous, on ne voit pas de terrain, mais [Rogers] pourrait négocier avec un propriétaire privé.» M. Cousson rappelle que dans le cas de Telus, l’entreprise avait négocié un bail privé, ce qui explique que la Ville n’avait pas eu de contrôle sur cette décision.
Opposition
L’ancien et le nouveau conseil municipal s’opposaient à la venue d’une tour de télécommunication de Telus, et cette opposition s’étend aussi à Rogers. «Les citoyens et les élus ne veulent pas de tour. C’est formel», souligne M. Cusson. Toutefois, il rappelle que le dernier mot revient à Innovation, Sciences et Développement économique du Canada et que la position du gouvernement fédéral est de rendre accessible une connexion à internet haute vitesse à tous.
Dans sa lettre signée par le spécialiste en acquisitions immobilières et affaires municipales, Jonathan Gariépy-Roy, Rogers questionne la Ville sur son processus de consultation publique pour en connaître les teneurs.
Pour le moment, Otterburn Park s’est contenté de répondre à Rogers dans une lettre pour expliquer son processus de consultation. La Ville demande entre autres aux entreprises de déposer un dossier au bureau du Service des affaires juridiques et du greffe de la Ville, ainsi que de tenir les résidents de la ville au courant des démarches via les journaux et au moins deux assemblées publiques.
Le maire Denis Parent a souligné lundi dernier, en séance publique du conseil municipal, que la Ville n’entreprendrait aucune mesure pour le moment et qu’elle attendrait la suite des choses. Il a aussi réitéré son opposition à la venue d’une tour de communication.
Au moment de mettre sous presse, le journal n’avait pas réussi à joindre un représentant de l’entreprise.