8 juillet 2024 - 05:00
Après un important incendie en 2018
L’Érablière Maurice Jeannotte renaît enfin de ses cendres
Par: Denis Bélanger
Olivier Blais, Alexandre Monahan, France Jeannotte, André Monahan, Audrey Monahan, Sabrina Monahan et Charles Monahan devant l’Érablière Maurice Jeannotte Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Olivier Blais, Alexandre Monahan, France Jeannotte, André Monahan, Audrey Monahan, Sabrina Monahan et Charles Monahan devant l’Érablière Maurice Jeannotte Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Après cinq ans d’efforts multiples et diverses embuches, le soleil s’est enfin levé pour les Jeannotte-Monahan de Saint-Marc-sur-Richelieu. Cette famille tissée serrée a pu rouvrir ce printemps l’Érablière Maurice Jeannotte plus de cinq ans après que l’ancien bâtiment ait été réduit à l’état de ruines à la suite d’un important incendie.
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L’érablière a redémarré ses activités le 29 mars dernier. Puis, le 15 mai, l’entreprise familiale a commencé à prendre quelques réservations pour son tout nouveau restaurant, le bistro La sève. Le 19 juin, la famille a reçu de nombreux invités pour souligner officiellement la réouverture de l’Érablière Maurice Jeannotte.

« J’ai cru à un certain moment que cette journée ne viendrait jamais, admet la matriarche, France Jeannotte. Nous avions des gens qui nous encourageaient à ne pas lâcher. Nous nous supportons aussi mutuellement pour continuer. »

L’incendie est survenu le 11 décembre 2018, tout juste avant les fêtes. France Jeannotte et son conjoint André Monahan ont décidé rapidement de vouloir faire renaître l’érablière de ses cendres, pour leurs quatre enfants Charles, Alexandre, Audrey et Sabrina. Les années qui ont suivi ont été en montagnes russes pour la famille. « Ce qui nous a aidé, c’est la vente de nos produits. Mais il fallait les préparer à la maison avec le four résidentiel », raconte Charles Monahan.

En plus de subir les contrecoups de la crise sanitaire, la famille a aussi éprouvé des difficultés à obtenir le financement nécessaire. Une campagne de sociofinancement avait même été lancée en 2022. Un nouvel actionnaire s’est joint éventuellement à l’aventure, l’automne dernier, en la personne d’Olivier Blais, un ami de longue date de Charles et Alexandre Monahan.

« C’est ma deuxième famille. J’ai commencé à travailler ici à l’âge de 11 ans. Tous les printemps de ma vie, je les ai passés à l’érablière. J’ai toujours été là pour leur donner un coup de main. Je leur ai proposé de m’associer à eux et ils ont accepté. J’ai été chercher un montant d’argent pour pouvoir l’investir dans l’érablière », raconte Olivier Blais.

L’Érablière Maurice Jeannotte revampée compte maintenant deux salles pouvant contenir un total combiné de 250 personnes. Auparavant, on disposait de trois salles pour 500 places. « On remplissait toutes nos salles seulement trois week-ends par année. Nous avons décidé de réduire pour que ça nous coûte moins cher d’entretien. Nous avons aussi ajouté un bar. Avant, nous avions la formule “apportez votre vin” », explique Charles Monahan.

D’autres phases à venir

La prochaine phase des travaux sera la construction de la cabane à sucre. Les fondations sont déjà visibles dans le stationnement de l’érablière. « Il s’agira d’une cabane traditionnelle en bois avec un évaporateur. Nous voulons installer une table pour avoir une expérience plus immersive pour les repas », souligne Charles Monahan.

Une microbrasserie est aussi prévue dans la troisième phase des travaux. Charles Monahan a été microbrasseur en chef pendant des années aux Brasseurs du Moulin de Belœil. Il espère pouvoir commencer à brasser ses propres bières dans environ trois ans. « En vendant un bon volume de bière à notre bar, ça devient intéressant pour obtenir du financement. Nous pourrions ainsi diminuer les coûts en fabriquant nous-même le produit. »

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