19 Décembre 2018 - 10:36
La cabane à sucre rasée par un incendie
L’Érablière Maurice Jeannotte renaîtra de ses cendres
Par: Denis Bélanger

La famille Monahan-Jeannotte. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

L’incendie a nécessité l’intervention d’une quarantaine de pompiers. Photo Daniel Boudreau

Les propriétaires de l’Érablière Maurice Jeannotte, de Saint-Marc-sur-Richelieu, qui a été réduite à l’état de ruine la semaine dernière à la suite d’un incendie, ont la ferme intention de rebâtir leur commerce et de poursuivre leurs activités.

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Le coup a été dur à prendre pour France Jeannotte, son conjoint André Monahan, et leurs enfants, surtout à quelques semaines de Noël. Mme Jeannotte admet qu’elle aurait probablement tout laissé tomber si son conjoint et elle avaient été les seuls impliqués dans l’entreprise. « Nous avons quatre enfants, et ils sont tous impliqué dans l’érablière. Ils nous ont dit : “papa et maman, on est capable de se retrousser les manches.” Nous le faisons pour eux, ils sont la relève maintenant », ajoute Mme Jeannotte.

Bien que le temps des sucres ne soit pas encore à leur porte, la famille Monahan-Jeannotte avait prévu plusieurs réceptions. Elle a aidé ses client à trouver des plans B. « Il y en a qui ont décidé de faire ça chez eux ou encore d’annuler. Nous en avons aussi transféré à l’Auberge Handfield, qui a décidé de prendre les contrats qu’on avait au même prix. Les propriétaires ont été d’une gentillesse légendaire. Ce ne sont pas toutes les entreprises qui auraient fait ça », souligne la Saint-Marcoise.

On aimerait reprendre les activités de l’entreprise familiale dès le mois de mai ou juin pour honorer les contrats de réception de mariage. Chose certaine, le commerce conservera le nom d’Érablière Maurice Jeannotte. « C’est mon père qui a bâti l’érablière, sans lui je ne serais pas là, ni mes enfants », dit-elle.

Cette dernière rapporte que le nouveau bâtiment devrait avoir une salle de réception plus petite et accueillir une microbrasserie, puisqu’un de ses fils est brasseur. « Nous envisagions d’ajouter une pièce, mais là, ça sera plus petit. Les démarches dans ce sens n’avaient pas encore été entreprises avant l’incendie. »

France Jeannotte a tenu également à remercier ses clients pour leur soutien et empathie. « Quand des moments comme ceux-ci surviennent, on comprend que ce n’était pas juste une question de contrat, mais une belle relation d’amitié. Nous ne serons pas là cette année, nous reviendrons l’an prochain. »

Cause accidentelle
L’incendie est survenu le 11 décembre. Les pompiers sont arrivés sur les lieux vers 6 h 30 et ils ont réussi à maitriser le feu avant la fin de l’avant-midi. Selon le directeur du service de sécurité incendie de Saint-Marc-sur-Richelieu, Jean-François Rousseau, la cabane à sucre brûlait depuis un bon moment avant que les pompiers ne soient alertés. « Ce sont des voisins demeurant sur la rue d’en arrière qui ont appelé. Quand on est arrivés, c’était un embrasement généralisé d’un bout à l’autre. 75 % du bâtiment était en feu. Nous avons donc limité les dégâts et étions en mode défensif. Le feu ne s’est pas propagé sur d’autres propriétés. Il n’y avait personne dans le bâtiment au moment de l’incendie et aucun pompier n’a été blessé. »

Plus d’une quarantaine de pompiers provenant de Saint-Marc-sur-Richelieu, Saint-Antoine-sur-Richelieu, Belœil, Saint-Amable et Verchères ont travaillé sur l’intervention. « Vu que c’était dans un boisé, il n’y avait pas de borne-fontaine et de réseau d’aqueduc. L’intervention s’est déroulée avec des citernes et des piscines portatives. Il a fallu transporter l’eau du rang des Soixante. Ça demandait une opération plus fastidieuse, mais on n’en a pas manqué. Quatre camions-citernes ont fait environ chacun 10 voyages d’eau », ajoute M. Rousseau.

Au moment de mettre sous presse, la nature de l’incendie était indéterminée, mais ne semblait pas être de nature suspecte selon le service de sécurité incendie et la Sûreté du Québec qui a été sur les lieux.

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