Le Syndicat des Métallos et la direction se sont rencontrés à huit reprises depuis le mois de mai afin de négocier le renouvellement de la convention collective. Les négociations achoppent sur les augmentations salariales et les horaires de travail. Afin de bien comprendre la situation, le conseiller syndical Guy Gaudette rappelle que l’usine a été achetée par le groupe Heico en 2005 alors que l’entreprise venait de faire une faillite.
Les employés se disent épuisés de faire des concessions. Afin d’aider l’entreprise à se redresser, ils ont accepté de réduire leurs conditions de travail lors des négociations des dernières conventions collectives.
« Ç’a été des coupures, des coupures, des coupures. On a perdu le régime de retraite. On a perdu l’indexation [salariale] au coût de la vie. On a perdu la contribution à l’assurance collective. […] C’est une compagnie qui avait besoin d’être redressée. Par contre, aujourd’hui, c’est une usine qui va très bien. On a assez donné. Aujourd’hui, c’est le temps du retour d’ascenseur. On veut notre juste part », affirme M. Gaudette.
Pendant plusieurs années, les employés ont connu un gel salarial. M. Gaudette souligne qu’ils aimeraient rejoindre la moyenne québécoise qui se situerait à 2,6 %, selon lui.
« C’est une entreprise américaine qui doit se mettre au goût du jour du Québec. Ils doivent comprendre qu’on ne se contentera pas de miettes dorénavant. On veut des conditions à l’image de ce qu’on leur rapporte en profits », ajoute le conseiller syndical.
En assemblée le 9 juillet, le syndicat a présenté aux 35 employés l’offre patronale. Ils ont voté à 97 % contre l’offre et ont déclenché la grève. Le syndicat avait d’ailleurs déjà obtenu un mandat de grève adopté à 100 % quelques jours avant.
Depuis le déclenchement de la grève, le syndicat a invité l’employeur à retourner à la table des négociations, mais ce dernier a refusé l’invitation.
L’employeur a refusé de répondre aux questions de l’Œil Régional.