L’administrateur Tim Wiskeychan a envoyé une lettre aux anciens présidents du CA Alain O’Bomsawin et Richard Ruest pour leur informer des démissions. Dans cette missive, M. Whiskeychan suggère à MM. Alain O’Bomsawin et Richard Ruest de demander à la directrice générale Chantal Millette de convoquer une assemblée dans les plus brefs délais.
Alain O’Bomsawin et Richard Ruest ont confirmé à L’Œil Régional qu’ils ont l’intention de prendre le relais. « Tout cela est de très bon augure et nous permet de travailler activement à la réouverture de La Maison autochtone. »
Avant de faire une assemblée, les deux hommes veulent consulter diverses autorités compétentes, dont le Registre des entreprises du Québec (REQ) qui a entrepris des vérifications à la suite d’une plainte. Notons que les noms des anciens administrateurs figurent toujours actuellement sur le site internet du REQ.
Des embûches vers un nouveau musée ?
Si Alain O’Bomsawin et Richard Ruest se montrent optimistes de pouvoir rouvrir un musée autochtone, la lettre de Tim Wiskeychan relève des défis importants.
M. Wiskeychan a indiqué que le conseil d’administration avait songé à fermer la corporation du musée vu que ce dernier n’avait plus de local et que la Fondation Ushket-André Michel avait rapatrié tous ses avoirs et sa collection lui appartenant. Le conseil démissionnaire suggère même de distribuer les actifs restants de la corporation au Musée Abénakis d’Odanak.
De son côté, la Ville de Mont-Saint-Hilaire a refusé de commenter ces derniers développements.
Rappels des faits
La Maison peuple autochtones est fermée officiellement depuis le printemps alors que la Ville de Mont-Saint-Hilaire a mis fin à l’occupation par le musée du bâtiment municipal de la montée des Trente qu’elle occupait depuis sa fondation en 2000. Le musée a officiellement quitté les lieux le 13 juin.
La décision de la Municipalité est survenue à la suite d’un audit de gouvernance effectué par la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT). Le rapport d’audit concluait notamment que l’organisme était mal administré, contrevenait à plusieurs règles, nommait ses administrateurs de façon illégitime et était minée par l’ingérence de son fondateur. Le maire Marc-André Guertin a décidé d’ordonner cet audit lorsqu’une chicane interne est survenue entre les administrateurs et a ainsi jeté un doute sur la légitimité des administrateurs nommés lors d’une assemblée. À ce moment, l’institution muséale était en discussion de renouvellement de bail et d’entente avec la Ville.







