L’organisme suprarégional se doit de chercher de nouvelles sources de revenus, car les produits des taxes sur l’essence décroissent de 0,6 % par année depuis 2017. Une source de financement à la baisse en raison de l’électrification du parc automobile. Selon la CMM, le manque à gagner pourrait entraîner une hausse significative de la contribution des usagers, des municipalités et des gouvernements, dont les parts se situent respectivement à 21 %, 27 % et 46 %. La part des automobilistes dans le financement du transport collectif est quant à elle en baisse et atteint actuellement 5 %.
Le processus d’appel d’offres public sera lancé dès le début novembre afin que cette étude puisse démarrer en janvier pour se clore en août 2023. Pendant la réalisation de son mandat, la firme sélectionnée bénéficiera du soutien d’un comité directeur composé d’experts en management, en financement, en planification des transports, en sécurité informatique et en aménagement du territoire.
L’étude commandée par la CMM fera notamment la lumière sur les différentes modalités applicables à un système de tarification kilométrique dans la région du Grand Montréal, les choix technologiques, la structure de gouvernance et de gestion, ainsi que les impacts financiers, économiques et environnementaux. Différents scénarios de systèmes y seront élaborés et évalués. La firme devra en outre soumettre à la CMM une proposition de système parmi les scénarios élaborés de même qu’une ventilation des coûts d’implantation et des revenus escomptés.
Des maires saluent l’initiative
L’Œil Régional a sollicité les réactions de plusieurs maires de villes de la région membres de la CMM et trois d’entre eux ont réagi positivement. Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin, est heureux de voir que les questions de mobilité seront abordées sur des données et observations provenant d’expériences vécues ailleurs. « Ces systèmes de tarification tendent à réduire les coûts de déplacement, générer des fonds pour le transport collectif et introduire des facteurs d’équité dans les approches de tarifications », ajoute-t-il.
La mairesse d’Otterburn Park, Mélanie Villeneuve, a tenu des propos similaires. « Le financement du transport en commun est certainement un enjeu majeur. Afin de favoriser son utilisation, il est essentiel que le service soit fiable, attractif et à coût raisonnable pour l’usager. »
Pour sa part, le maire de McMasterville, Martin Dulac, a notamment voulu insister sur la nécessité de veiller à ne pas ajouter un fardeau financier supplémentaire à la population.
De son côté, la mairesse de Belœil, Nadine Viau, n’avait aucun commentaire à émettre sur l’annonce faite par la CMM.