L’engouement s’est fait sentir au Sports Experts de Belœil. « On est en rupture de stock de skis de fond. On n’a pas le temps de mettre les skis sur les tablettes. On a une liste d’attente avec les grandeurs des personnes. Dès qu’on en reçoit, on appelle les gens et on les vend », affirme le propriétaire Jean-Guy Charbonneau.
Les familles ont développé un intérêt pour ce sport, observe le propriétaire de Sports Concept à Belœil, Mario Popolovec. Les parents incitent leurs enfants à sortir dehors pour y pratiquer des activités de plein air, mais surtout le ski de fond.
« On peut en faire partout. Il suffit de trouver un champ pour en faire. Les ventes de ski ont commencé de bonne heure cette année. Habituellement, les gens attendent la première neige. Ils attendent de voir si les conditions météorologiques leur permettront d’avoir un bel hiver pour le ski. Les gens ont pris un risque et vont attendre la neige. Ça m’a pris par surprise », souligne-t-il.
Il n’est pas le seul à avoir été surpris de cet engouement. Les fournisseurs peinent à répondre à la demande des boutiques de plein air. « Les compagnies n’ont pas vu venir ça, poursuit M. Charbonneau. C’est partout comme ça. Ça fait trois semaines qu’on est en rupture de stock. C’est fini pour nous. On appelle les fournisseurs. Ils ont fini par nous dire d’arrêter de les appeler, qu’ils n’en ont plus, des skis de fond. »
Les deux propriétaires sont plutôt satisfaits de ces ventes qui leur permettent de souffler un peu puisque les ventes d’équipements pour les sports d’équipe sont au ralenti. Tout ce qui touche au plein air est devenu populaire, que ce soit les raquettes à neige ou les vêtements.
« Les raquettes à neige, on en vendait de moins en moins depuis quelques années. On en vend plus, peut-être parce qu’on n’a plus de skis de fond. On est tous contents. Tous les équipements pour les autres sports d’équipe, on n’en vend pas. On se reprend un peu de l’autre côté. Il y a aussi ceux qui vont dans le Sud en hiver, ils n’étaient pas équipés. Ils doivent donc acheter bottes, manteau, tuque et foulard. Il y en a beaucoup plus qu’on pense », observe Jean-Guy Charbonneau.
Pour Mario Popolovec, 2020 a tout de même été une belle année du côté des ventes. Même s’il a dû s’adapter aux mesures sanitaires, les ventes de vélos, de kayaks et de planches à pagaie ont sauvé la mise.