Le 8 juin, la santé publique de la Montérégie enregistrait 25 nouveaux cas au cours des sept jours précédents pour la MRC de la Vallée-du-Richelieu. Le 15 juin, elle comptait huit nouveaux cas pour le même territoire au cours des sept derniers jours.
« On en est vraiment heureux. Autant des décès que des nouveaux cas; on est vraiment sur une pente descendante », confirme la Dre Julie Loslier.
Pour la MRC, le taux de cas est de 384 par 100 000 habitants, ce qui est bien en dessous de la moyenne montérégienne de 531 cas par 100 000 habitants. Les territoires les plus touchés, comme l’Agglomération de Longueuil et la MRC de Beauharnois-Salaberry, comptent plus de 800 cas par 100 000 habitants.
En date du 12 juin, on comptait 6 cas cumulatifs à Saint-Mathieu-de-Belœil, 86 à Belœil, 44 à Mont-Saint-Hilaire, 22 à McMasterville, 22 à Otterburn Park, 129 cas à Saint-Basile-le-Grand, 16 à Saint-Jean-Baptiste, 9 à Saint-Charles-sur-Richelieu, 6 à Saint-Denis-sur-Richelieu, 5 à Saint-Antoine-sur-Richelieu, 47 à Carignan et 101 à Chambly. On retrouve moins de 5 cas à Saint-Marc-sur-Richelieu. Il s’agit de données cumulatives depuis le début de la crise. Il est possible que certains cas soient rétablis.
La Direction de la santé publique de la Montérégie a publié pour une première fois le 17 juin le nombre de décès et de cas rétablis par MRC. Pour la Vallée-du-Richelieu, on compte 34 décès, 66 cas actifs et 377 cas rétablis. Des données sont insuffisantes pour les autres cas qui avaient été confirmés.
Pas seulement les aînés
Dans la région, la résidence pour aînés (RPA) et ressource intermédiaire Maison Dauphinelle à Saint-Basile-le-Grand a été particulièrement touchée. Au plus fort de la crise, on comptait près de 70 cas confirmés, influençant ainsi les statistiques de la municipalité.
Le 15 juin, les Résidences Richeloises à McMasterville se retrouvaient sur la liste du gouvernement du Québec des RPA touchées depuis quelques jours. Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est a confirmé qu’il y avait deux cas de COVID-19 parmi les résidents. Il y a eu un confinement préventif et le déconfinement est déjà amorcé pour certains résidents, dont ceux qui n’ont pas eu de contact avec les résidents ayant eu un diagnostic positif à la COVID-19, ajoute le porte-parole du CISSS, Hugo Bourgoin.
La Dre Julie Loslier rappelle qu’en Montérégie, les personnes vivant en hébergement représentent une personne sur cinq des cas de COVID-19 confirmés.
« Donc tous les autres cas, ce ne sont pas des personnes en hébergement. La plus grande proportion, ce sont des contacts de cas. Quand il y a un cas dans un domicile, ça se propage presque toujours aux autres membres d’une famille. En majorité, ce sont des travailleurs de la santé », souligne-t-elle.
Depuis le déconfinement, la santé publique constate aussi des éclosions dans des milieux de travail. Bien que cela était prévisible, selon la Dre Loslier, les mesures de protection demeurent toujours essentielles.
« On n’est vraiment pas à l’abri d’une deuxième vague. On sait que ce genre de virus est cyclique. C’est sûr que, si on perd complètement les bonnes habitudes, ça va être d’autant plus difficile de contrer une deuxième vague. Ce qu’il faut ancrer dans nos mœurs et nos habitudes, ce sont les nouvelles façons de fonctionner; aller à l’épicerie et au magasin avec un couvre-visage sans se sentir mal parce que ça fait partie de l’hygiène respiratoire et parce que c’est comme ça qu’on vit tant que le virus va circuler », conclut-elle.