8 mars 2023 - 07:00
Album Les voix du vent avec cordes et piano
Les chansons du Vent du Nord sous un tout autre éclairage
Par: Olivier Dénommée
Pour l’enregistrement de l’album Les voix du vent avec cordes et piano, les cinq membres du Vent du Nord ont délaissé leurs instruments pour se concentrer uniquement sur leur voix et leur podorythmie, laissant toute la place aux arrangements interprétés par le Quatuor Trad et le pianiste Philippe Prud’homme. Photo Gaël Della Valle

Pour l’enregistrement de l’album Les voix du vent avec cordes et piano, les cinq membres du Vent du Nord ont délaissé leurs instruments pour se concentrer uniquement sur leur voix et leur podorythmie, laissant toute la place aux arrangements interprétés par le Quatuor Trad et le pianiste Philippe Prud’homme. Photo Gaël Della Valle

Le groupe trad Le Vent du Nord, basé à Saint-Antoine-sur-Richelieu, n’a même pas fini de recevoir des éloges pour son dernier album, 20 printemps, qu’il lance déjà un nouveau disque. Les voix du vent avec cordes et piano paraît officiellement le 10 mars et sert à la fois de rétrospective et de façon de redécouvrir le répertoire du groupe qui laisse pour l’occasion l’interprétation musicale à un quatuor à cordes, le Quatuor Trad, et au pianiste Philippe Prud’homme.
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Déjà il y a un an, au moment de la sortie de 20 printemps, l’Antonien Nicolas Boulerice laissait entendre qu’un tel projet était en élaboration. « Pour célébrer nos 20 ans, on voulait offrir une rétrospective tout en restant dans la création et en s’amusant avec la nostalgie sans simplement faire une compilation avec la même instrumentation. On a décidé de revisiter notre répertoire avec des arrangements pour cordes et piano et on a eu un grand plaisir à le faire. »

Pour l’occasion, le membre du groupe Olivier Demers a signé les arrangements pour cordes. C’est le Quatuor Trad (Marie-Pierre Lecault, Émilie Brûlé, Josianne Laberge et Sophie Coderre) et le pianiste Philippe Prud’homme qui interprètent la musique, laissant ainsi au quintette trad la chance de simplement se concentrer sur leur chant et leur podorythmie. « On a enregistré l’album les 10 ensemble dans la même pièce, c’était un beau défi. Dans cet enregistrement, je ne fais que chanter. C’est un peu comme si j’étais un spectateur de mes propres chansons! », note Nicolas Boulerice. Il était important pour le groupe de choisir pour ce projet des pièces qui conviennent à des arrangements plus classiques, mais aussi des chansons qui n’ont pas déjà été reprises dans le cadre de précédentes rétrospectives du Vent du Nord.

C’est ainsi qu’on peut redécouvrir des chansons allant du premier disque du groupe jusqu’au dernier. Bien que les chansons n’aient pas été complètement dénaturées par les nouveaux arrangements, on s’est amusé avec le tempo et les tonalités. « “C’est dans Paris” est déjà une chanson dure, mais elle a pris de la profondeur avec cette version. Même chose pour “La mère à l’échafaud”, elle était déjà émouvante, mais là, elle frappe plus que jamais! Et la précédente version de “Le pays de Samuel” était plus rock; on l’a ralentie et adoucie, ce qui met de l’avant la profondeur du texte. C’est comme une tout autre chanson », énumère Nicolas Boulerice, qui ne cache pas sa fierté face au résultat de Les voix du vent avec cordes et piano. « Le résultat est vraiment beau. La captation sonne bien, les arrangements sont efficaces, mais ce n’est pas prétentieux », assure-t-il.

En spectacle

L’album sera rendu disponible à compter du vendredi 10 mars, et un spectacle de lancement est au programme à l’église de Saint-Antoine le dimanche 12 mars, à 15 h 30. Pour l’occasion, le groupe élargi interprétera la totalité de l’album, avec quatre pièces supplémentaires. De l’aveu de Nicolas Boulerice, ce projet devait avoir une très courte vie sur scène, mais l’intérêt pourrait amener Le Vent du Nord à le présenter à quelques reprises. « C’est un défi supplémentaire de vendre un show à 10 musiciens : on voit ce projet comme un spectacle-événement qui ne convient pas à toutes les salles, mais on a déjà quelques dates prévues à l’automne et il y a de l’intérêt en Europe aussi. Peut-être qu’il va rester vivant et qu’on va continuer de le présenter à quelques reprises chaque année », conclut le musicien.

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