Un total de 226 conducteurs a été pris en défaut en 2024; 26 ont reçu un constat d’infraction pour avoir enfreint une règle au code de sécurité routière, notamment le non-respect de la tolérance zéro pour certains conducteurs, alors que les 200 autres ont été arrêtés en vertu des dispositions du Code criminel.
Les chiffres de 2024 représentent une infime hausse de six cas par rapport à 2023. Notons que les infractions ont été sous la barre des 200 de 2020 à 2022. Le total d’infractions de 2024 est également le troisième plus élevé depuis huit ans. En effet, seules les années 2016 (258) et 2018 (248) ont été plus occupées pour les policiers en matière d’arrestation pour conduite avec les facultés affaiblies.
Répéter le message
Selon la directrice générale d’Opération Nez rouge, Marilyn Vigneault, ces données démontrent que le message doit être constamment répété pour que les conducteurs puissent adopter des comportements responsables. « Il faut marteler l’idée de prévoir ses déplacements, dont le moyen de retour, que ce soit un conducteur désigné, un taxi, un service de raccompagnement ou encore de dormir à l’endroit de la fête. Nous offrons d’ailleurs à longueur d’année dans les entreprises la conférence C’est notre tournée! ».
De son côté, l’ancien pilote automobile Bertrand Godin, qui agit comme porte-parole de la campagne de sensibilisation de l’entreprise Labatt, estime que les chiffres ne disent pas tout sur le comportement des automobilistes. « Je suis curieux de savoir combien de personnes indisciplinées qui ont pris le volant avec les facultés affaiblies savaient qu’elles ne devraient peut-être pas conduire. Les gens doivent être conscients que des drames peuvent leur arriver, pas seulement aux autres. »
Opérations policières
Pour sensibiliser les gens et pincer les fautifs, la RIPRSL a effectué 15 barrages routiers et intercepté un total de 4275 véhicules en 2024. Il arrive aussi parfois que des citoyens communiquent avec le service de police pour leur transmettre de l’information concernant des conduites erratiques qui s’avèrent être une conduite avec les capacités affaiblies.
« Il arrive que ces signalements soient fondés, mais je dirais que souvent les signalements sont causés par des distractions au volant ou un autre type d’infraction, comme l’utilisation du cellulaire au volant », commente le capitaine à la division gendarmerie, Dominic Choquette.
