Les usagers estiment que « ce parc répond partiellement à [leurs] besoins » et que « la Ville a fait la sourde oreille aux quelques demandes » des utilisateurs. On demande notamment un meilleur éclairage, un abri fermé pour les propriétaires de chiens, davantage de bancs et des fontaines à l’intérieur des deux secteurs. « Considérant toutes les sommes allouées afin d’apaiser les quelques résidents, dits mécontents, nous pensons que tous les utilisateurs, par centaines, devraient être priorisés. Nous croyons qu’une rencontre serait souhaitable avec les responsables du parc afin de discuter de nos suggestions », conclut la lettre.
La mairesse Viau a pris connaissance de la lettre, mais nuance les propos qui s’y trouvent. « On a déjà fait de beaux investissements dans notre parc canin. Les arbres matures qui y ont été plantés cet été ne sont pas qu’au bénéfice des voisins, mais aussi pour les utilisateurs. Les commentaires que j’entends sont que les utilisateurs sont heureux de notre parc. » Étant elle-même une utilisatrice de différents parcs à chiens, elle estime que l’aménagement de celui de Belœil est « charmant » en plus d’être plus beau et plus grand que la plupart des autres parcs canins qu’elle a fréquentés ces dernières années.
Pour elle, les modifications apportées ces derniers mois, notamment à l’horaire de fin de semaine, sont simplement un compromis nécessaire pour le vivre-ensemble dans ce secteur en attendant que le second parc voie le jour. « Les discussions sont en cours avec le ministère des Transports et on évalue toujours les possibilités pour sa localisation [à proximité de la bretelle de l’autoroute 20]. C’est notre priorité. » Mme Viau assure qu’elle va analyser la « liste d’épicerie » des usagers du parc, mais doute que les demandes aient une réponse positive, du moins à court terme.
Entente à 5000 $
Toujours dans le dossier du parc canin, rappelons que la Ville et Jean Caumartin, un opposant qui était jusqu’à récemment voisin du parc, en sont arrivés à une entente à l’amiable ces dernières semaines. Cette entente est confidentielle et les partis n’ont pas confirmé qu’un montant y était associé, même lorsque la Ville a été questionnée à cet effet pendant la dernière séance ordinaire du conseil. En obtenant la liste des déboursés du dernier mois de la Ville de Belœil, il a été possible de confirmer qu’un montant avait été versé à Jean Caumartin. Le montant a été caviardé, mais un simple calcul a permis de déduire qu’il avait reçu un chèque de 5000 $. Rappelons que M. Caumartin demandait initialement un montant de 145 000 $ et la fermeture du parc canin.