C’est l’un des principaux constats faits de l’enquête métropolitaine Perspectives mobilité, un exercice qui se fait tous les cinq ans. Cette enquête vise à représenter les déplacements de près de 4,6 millions de personnes un jour moyen de semaine d’automne, tous modes de transport confondus. Près de 110 000 ménages ont décrit les caractéristiques de leurs déplacements, pour un total de 245 000 personnes.

Le nombre de déplacements quotidiens effectués par les résidents de la Couronne Sud, ainsi que ceux qui y travaillent, est en effet passé de 1 065 500 en 2018 à 1 036 300 en 2023. Cette baisse est toutefois moins prononcée que celle de 4 % observée sur l’ensemble de la région métropolitaine de Montréal, un recul inédit en 35 ans selon l’ARTM. Le nombre de déplacements effectués entre 6 h et 9 h par les résidents de la Couronne Sud a également chuté de 8 %, soit de 281 500 en 2018 à 258 800 en 2023.

L’augmentation de la pratique du télétravail, accélérée par la pandémie, explique cette baisse. D’ailleurs, la proportion de travailleurs effectuant un déplacement pour le travail est passée de 82 % en 2018 à 57 % en 2023.

Pour la Couronne Sud, de 2018 à 2023, on constate une stabilité de la part de déplacements effectuée pour tous les modes de transports, avec une légère baisse au niveau des transports en commun et une légère augmentation des modes actifs. Par ailleurs, le taux d’utilisation des modes de transport de type durable, comprenant les transports en commun, le transport scolaire et les modes actifs, est resté stable à 20 %.

Souligner l’importance du transport en commun

Un seul des trois maires des villes ayant une gare du train de banlieue dans la Vallée-du-Richelieu a voulu commenter l’étude, soit Marc-André Guertin de Mont-Saint-Hilaire. Il retient que l’importance des services de transport collectif n’est pas assez soulignée.

« Une campagne de promotion, dirigée par l’ARTM, apparaît donc essentielle. Comme les politiques publiques ont un effet tangible sur les choix de mobilité, je crois qu’il est nécessaire que tous les paliers de gouvernement augmentent leurs investissements dans le transport en commun. Actuellement, la voiture accapare encore la part du lion, malgré le fait qu’il s’agisse du mode de transport le plus coûteux, tant pour les ménages que pour la collectivité. »

M. Guertin tient d’ailleurs à rappeler que la Ville a fait sa part dernièrement pour encourager le transport en commun, en collaboration avec exo, avec la mise en place d’un service de transport à la demande. « On peut espérer que cette initiative contribuera à accroître l’achalandage du transport collectif dans la ville. »