Rappelons que la Ville de Mont-Saint-Hilaire a informé au début de novembre les administrateurs de La Maison autochtone que le bail ne serait pas reconduit selon les termes actuels. Le maire Marc-André Guertin a même tenu à faire connaître publiquement sa position lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 4 novembre ainsi que par l’entremise d’une lettre envoyée au journal.
« Nous devons être réalistes : si une solution n’est pas trouvée d’ici la fin de l’année 2024, nous pourrions être contraints d’envisager des changements significatifs dans notre relation avec l’organisme », avait-il écrit tout en spécifiant par la suite de vouloir éviter le pire des scénarios. Depuis cette sortie, Mont-Saint-Hilaire a seulement indiqué que les négociations se poursuivaient.
Pour sa part, lors de sa dernière assemblée générale annuelle, La Maison autochtone a élu un nouveau président du conseil d’administration en la personne d’ Alain O’Bomsawin, de la Nation abénakise. L’ancien président, Richard Ruest, occupe désormais les fonctions de vice-président. « Ce changement reflète notre volonté de poursuivre notre mission avec une nouvelle dynamique et une vision renforcée pour l’avenir », commente la directrice générale, Chantal Millette.
La Maison a également envoyé à la Municipalité une nouvelle proposition de bail et d’entente triennale visant à établir les bases solides d’une collaboration avec celle-ci. Il s’agit d’une contre-proposition à celle envoyée par la Municipalité en octobre, qui serait la même faite plus tôt cette année. M. O’Bomsawin n’a pas accordé d’entrevue et s’est contenté d’indiquer à L’ŒIL que les pourparlers se feraient avec la Ville.
Le bail actuel de La Maison autochtone correspond, selon la Ville, à 30 % de la valeur locative du marché, soit 75 000 $. La Municipalité avait entre autres proposé en début d’année une bonification de l’aide financière pour qu’elle s’occupe de l’entretien régulier du bâtiment.