L’embarcation naviguera jusqu’au 7 septembre avant d’être remisée pour l’hiver. La patrouille nautique compte cette année cinq policiers ayant leur qualification de capitaine et un autre de matelot, divisés en deux équipes, pour assurer une présence sur l’eau de 12 heures par jour. Les policiers doivent être deux à bord sur la rivière Richelieu et trois lorsque la Régie est appelée à intervenir sur le fleuve Saint-Laurent. « Le matelot doit être absolument accompagné d’un capitaine. Il est arrivé parfois que nous ne retrouvions que des capitaines lors de certaines sorties », rapporte Dominic Choquette, capitaine de la gendarmerie responsable de la section estivale et de la sécurité routière.
Au moment de l’entrevue réalisée avec le journal à la mi-août, les agents de la patrouille nautique avaient émis 20 constants d’infractions en lien avec l’équipement ou les qualifications ainsi que 2 constats reliés aux règlements municipaux. Ils ont également émis 48 avertissements, lesquels pourraient bien conduire à un constat si la lacune observée n’est pas corrigée au moment de la prochaine vérification.
On a de plus procédé à 360 inspections d’embarcations. En 2023, les policiers de la patrouille nautique ont remis 40 constats d’infraction et effectué 537 inspections ainsi que 11 sauvetages ou remorquages.
« Les gens ont l’obligation d’avoir certains équipements à bord comme la veste de flottaison ou d’autres documents. La majorité des gens sont respectueux des règles », ajoute le capitaine Choquette.
Un seul bateau nécessaire
La RIPRSL estime qu’un seul bateau est suffisant pour assurer son offre de service, d’autant plus que le bateau représente un bon investissement financier. « On collabore avec les autres corps de police et la garde-côtière pour avoir de l’assistance. Pour la journée du 18 août, où il y avait des événements dans l’eau à Belœil et à Mont-Saint-Hilaire, nous avions déjà fait un plan de match pour assurer la couverture adéquate », explique Dominic Choquette.
La RIPRSL ne lésine pas sur l’entretien du bateau. « On fait régulièrement le changement d’huile et s’assure que la coque soit en bon état. Les équipements à bord ont été renouvelés », souligne le porte-parole et sergent Jean-Luc Tremblay. « Toutes les 100 heures, on fait faire un tune-up au bateau », renchérit Dominic Choquette.
Nouvelle formation
D’ici le début de la saison nautique 2025, les policiers de la patrouille devront maintenant suivre une nouvelle formation portant sur le sauvetage des membres de leur équipage. « Les policiers sont formés pour sauver les plaisanciers évidemment. Mais pour leurs propres membres, c’est plus complexe, alors que la personne peut être plus lourde en raison du port de l’équipement. C’est la noyade d’un pompier en 2022 qui a amené à une révision de normes » , précise Jean-Luc Tremblay.