20 septembre 2023 - 07:00
Communauté métropolitaine de Montréal
Les élus maintiennent l’étude d’une taxe kilométrique
Par: Denis Bélanger
La tarification kilométrique repose sur le principe de faire payer les automobilistes selon le kilométrage parcouru. Photothèque | L’Œil Régional ©

La tarification kilométrique repose sur le principe de faire payer les automobilistes selon le kilométrage parcouru. Photothèque | L’Œil Régional ©

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) poursuivra ses démarches entreprises pour évaluer l’imposition d’une taxe kilométrique sur ton territoire en dépit de la récente déclaration du premier ministre François Legault qui fermait la porte à une telle mesure dans un avenir immédiat.
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La tarification kilométrique repose sur le principe de faire payer les automobilistes selon le kilomètre parcouru. Cette taxe semble s’imposer comme solution pour financer le transport en commun alors que les produits des taxes sur l’essence décroissent de 0,6 % par année depuis 2017; une source de financement à la baisse en raison de l’électrification du parc automobile. Selon la CMM, le manque à gagner pourrait entraîner une hausse significative de la contribution des usagers, des municipalités et des gouvernements, dont les parts de contribution se situent respectivement à 21 %, 27 % et 46 %. L’organisme suprarégional avait attribué en mars dernier le contrat d’une étude de faisabilité à la firme Aviseo Conseil, au montant de 637 000 $. Le processus d’appel d’offres avait été lancé à l’automne précédent.

François Legault a toutefois déclaré en marge d’un caucus de son parti politique en vue de la rentrée parlementaire qu’il était hors de question de remplacer la taxe sur l’essence par une taxe kilométrique.

Pour l’instant, les propos de M. Legault ne modifient pas les plans de la CMM. « L’étude a été entreprise afin de donner suite au rapport. Le chantier sur le financement de la mobilité durable, dans lequel le gouvernement a lui-même retenu la tarification kilométrique comme piste de solution pour assurer la pérennité du financement du transport collectif. Les municipalités doivent se préparer à trouver de nouvelles sources de revenus pour pallier la diminution des montants de la taxe sur l’essence qui accompagnera l’essor de l’électrification du parc automobile dans les prochaines années, c’est donc une des solutions que nous allons continuer d’étudier », a déclaré la porte-parole Julie Brunet.

Une déclaration saluée

La position du premier ministre a été saluée par la Fédération canadienne des contribuables (FCC). Le directeur Québec de la FCC, Nicolas Gagnon, estime que cette taxe était une mauvaise idée dès le départ.

« Les Québécois sont déjà parmi les plus taxés à la pompe en Amérique du Nord […]Avec l’inflation actuelle, la dernière chose dont les contribuables québécois ont besoin, c’est d’un nouveau moyen pour les politiciens de piger dans leur portefeuille. »

Notons que tous les résidents du territoire de la CMM devront payer dès 2024 une nouvelle taxe à l’immatriculation de 59 $ par véhicule de promenade immatriculé.

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