Dans son mot d’ouverture de la séance publique du 25 septembre, la mairesse Nadine Viau a tenu à rappeler que des centaines de citoyens et la plupart des organismes basés à Belœil avaient participé à l’étude sur les besoins en infrastructures réalisée en 2022 et que le projet annoncé ces dernières semaines servait simplement à « présenter une vision globale afin de répondre aux besoins actuels et futurs, considérant que Belœil est dans sa dernière phase de développement ». Elle précise que la prochaine étape du processus est « l’analyse de faisabilité, incluant un échéancier et des projections financières ». « Soyez assurés que vous serez informés des développements de toutes les étapes parce qu’il y en aura plusieurs avant de se rendre à une première pelletée de terre! », a-t-elle insisté.
Elle a d’ailleurs défendu la décision de Belœil d’« annoncer ses couleurs » si tôt dans le processus. « On est encore dans les balbutiements, mais on trouvait important de pouvoir préciser cette vision globale là, susciter l’intérêt des citoyens, mais peut-être aussi susciter l’intérêt chez nos voisins qui ont peut-être des projets sur la planche à dessin ou même des projets privés qui pourraient voir le jour. » Elle assure d’ailleurs que « la réponse de la population a été extrêmement positive » jusqu’à présent, malgré cette mise au point.
Trois conseillers commentent
En plus de la mairesse, trois autres élus se sont exprimés sur le même sujet pendant le segment qui leur a été alloué vers la fin de la séance : Louise Allie, Renée Trudel et Martin Robert. Si Mme Trudel s’est montrée modérée dans ses commentaires, assurant que l’exercice serait fait de façon soucieuse et avec rigueur, Louise Allie s’est montrée plus critique alors qu’on ne sait toujours pas ce qui est réalisable ou non et à quel prix. « […] Le conseil a demandé à la direction de regarder et d’étudier la possibilité de réaliser ces projets. De là l’importance de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. » Selon elle, des infrastructures sportives de qualité sont importantes, mais n’arrivent pas au sommet de la liste de priorités des citoyens. « Je me questionne sur la capacité des personnes à payer, surtout pour les personnes retraitées. […] Je m’inquiète pour cette masse de la population et j’espère que les autres conseillers vont en tenir compte. »
Pour sa part, Martin Robert a salué « l’ouverture du reste du conseil » dans l’élaboration de cet ambitieux projet d’infrastructures, mais relativise le réalisme du projet. « L’administration doit faire son travail et nous revenir avec les différentes évaluations des coûts, donc il faut rester très réalistes. On a beau rêver, on va devoir convertir nos rêves en dollars canadiens. C’est souvent au budget ou au plan triennal d’immobilisations que les décisions difficiles doivent se prendre […] », a-t-il affirmé, soutenant qu’il ne voulait pas qu’un tel projet se fasse au détriment des citoyens déjà pris à la gorge financièrement.
