« L’essor et la force d’attraction du Grand Montréal, et du Québec tout entier, dépendra en grande partie de sa capacité à conduire la transition écologique au cours des prochaines années. Pour réussir dans cette voie qu’elle pave depuis plus de 20 ans, la CMM doit pouvoir compter sur ses partenaires parmi lesquels figure, au premier chef, le gouvernement du Québec. Nous demandons donc aux différents partis de s’engager à soutenir nos plans et nos actions pour répondre aux enjeux métropolitains, particulièrement en matière de logement social et abordable, de mobilité durable, d’environnement et de sécurité publique », commente Valérie Plante, mairesse de Montréal et présidente de la CMM.
Principales demandes
La liste d’épicerie de la CMM s’articule autour de cinq grands thèmes, dont le logement social et abordable. L’instance souhaite que le prochain gouvernement assure la réhabilitation des logements HLM publics fortement dégradés et prévoit un financement suffisant pour livrer les unités AccèsLogis programmées et non réalisées. On s’attend aussi au financement de la construction annuelle de 3000 logements sociaux et de 9000 logements abordables sur 10 ans.
Du côté du transport et de la mobilité, la CMM veut que Québec s’engage à ce que la Société de l’assurance automobile du Québec perçoive, dès janvier 2023, la taxe sur l’immatriculation des véhicules et compense le manque à gagner dû à son report. Les autres attentes en cette matière sont la diversification des sources de financement, la poursuite du développement du transport collectif et le parachèvement du Réseau vélo métropolitain.
En environnement, les maires du Grand Montréal souhaitent un investissement de 100 M$ sur cinq ans pour créer un réseau de parcs métropolitains et un même montant pour la mise sur pied par la CMM d’un programme d’acquisition des espaces présentant un potentiel de conversion en espace vert ou en milieu naturel. Rappelons que la CMM a adopté ce printemps un règlement intérimaire – en vigueur depuis le 30 août – protégeant plusieurs terrains de golf d’un développement immobilier, dont le Club de golf Belœil. L’instance souhaite aussi que la Loi sur l’expropriation soit modifiée et que le gouvernement renouvelle sa participation au Programme de compensation aux municipalités rurales pour la protection du territoire agricole.
Pour ce qui est de l’aménagement du territoire, la CMM demande 6 M$ sur deux ans pour assurer le prolongement du programme TOD de la CMM et 3 M$ pour étendre ses travaux de cartographie aux cours d’eau locaux et 9,6 M$ pour réaliser les travaux de caractérisation du risque. On souhaite également une harmonisation interrégionale des interventions en aménagement de la CMM, des régions et des MRC voisines.
Et finalement, en matière d’économie, la CMM vise un montant de 15 M$ pour accélérer le développement de solutions innovantes permettant de décarboner les chaînes d’approvisionnement et 2,8 M$ pour la mise en place d’un programme permettant l’élaboration de plans de mise en valeur des espaces industriels.
