Les gestionnaires de chacun des départements observent une dizaine d’employés pendant 15 minutes deux fois par année. Ces résultats ont été compilés dans le rapport annuel de prévention et contrôle des infections 2017-2018.
Ils évaluent à quelle fréquence les travailleurs se lavent les mains avant de toucher un usager ou à son environnement. Pour ce premier cas, le taux de conformité est de 52 % à l’hôpital Honoré-Mercier. Ils observent aussi les employés qui se lavent les mains après être entrés en contact avec un usager ou son environnement. Pour ce deuxième cas, le taux de conformité s’élève à 69 %.
Les infirmières font meilleure figure que les préposées aux bénéficiaires. Le taux de conformité des médecins, le plus bas, s’élevait à 20 % au moment d’entrer en contact avec l’usager et à 54 % après être entré en contact avec l’usager.
« On a effectué un sondage en 2017 à savoir pourquoi ils n’effectuaient pas le lavage des mains. La principale raison, c’est l’oubli. […] On pense à se protéger soi-même. On ne se rend pas compte nécessairement que l’environnement peut être contaminé et qu’on peut apporter ça à notre usager. Les micro-organismes, c’est quelque chose qu’on ne voit pas dans l’environnement », explique la chef de prévention des infections au CISSS, Mélissa Giroux.
Une cible de 80 %
Le taux de conformité pour l’ensemble du CISSS est de 70 %. À Pierre-Boucher, il se situe à 61 % et à 64 % à Pierre-De Saurel. La cible du ministère est un taux de conformité de 80 % en 2020.
« Ce sont des actions qu’on doit faire en continu. En Montérégie, on est à élaborer une campagne sur les réseaux sociaux en continu. C’est quelque chose qui n’a jamais été fait au Québec. On était à des campagnes qui duraient deux ou trois semaines. On a décidé de regrouper les trois CISSS pour faire front afin d’avoir notre taux de conformité », ajoute Mme Giroux.
Tous les travailleurs sont ciblés par ces audits, mais seulement les médecins, les préposées aux bénéficiaires et les infirmières figurent au rapport, comme demandé par le gouvernement du Québec. Mme Giroux mentionne qu’un plan d’action a été élaboré en fonction des équipes ou des établissements où les taux de conformité sont les plus bas. Notamment, des audits et des formations seront réalisés à une plus grande fréquence.
Ces audits sont réalisés depuis trois ans dans chacun des établissements de santé du CISSS Montérégie-Est. « Il y a une amélioration, mais pas notable », précise la chef de prévention des infections.
Selon le rapport du CISSS, une augmentation de 10 % du taux d’hygiène des mains diminue de 20 % les infections nosocomiales. En 2017-2018, on a enregistré 23 éclosions de grippe saisonnière dans les établissements de santé du Réseau local de santé Richelieu-Yamaska qui ont touché 159 usagers et 23 employés. Pour l’ensemble du CISSS, on a traité 66 éclosions de grippe saisonnière.
19 décembre 2018 - 09:53
RLS Richelieu-Yamaska
Les employés en santé se lavent les mains dans 65 % des situations
Le taux d’hygiène devrait plutôt atteindre 80 % d’ici 2020. Photothèque | L’Œil Régional ©
Dans le Réseau local de santé (RSL) Richelieu-Yamaska, les employés des établissements de santé se lavent les mains dans 65 % des cas. Les travailleurs pensent davantage à se protéger eux-mêmes qu’à protéger les usagers, constate le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Est.
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