M. Deslauriers, qui est également enseignant, est bien connu dans l’établissement d’enseignement. Il était présent quand le programme de basket a été lancé il y a une dizaine d’années. À l’école, il a joué au basket pour les Lynx d’Édouard-Montpetit deuxième division. Il avait tenté par la suite de percer l’équipe de compétition de l’UQAM, mais sans succès. Il s’est par la suite développé une passion pour le coaching.
Pierre-Luc Deslauriers avait toutefois quitté Polybel il y a quatre ans pour occuper un poste permanent dans une autre école. Il est revenu au bercail cette année. Il a malheureusement constaté qu’il n’y avait plus beaucoup d’équipes féminines.
«Je me suis demandé qu’est-ce qui s’est passé avec nos équipes de filles. Nous avions seulement assez de joueuses pour former deux équipes et demie. Pour compléter la troisième en compétition, il a fallu faire appel à des filles d’ailleurs. C’est une situation qui n’est pas unique ici.»
Pour initier les plus jeunes à un sport, il faut notamment des modèles inspirant qui font rêver. Les garçons n’ont pas à chercher trop loin. Le basketball a eu une vitrine publicitaire exceptionnelle au Québec la semaine dernière avec la venue des Raptors de Toronto pour un match hors concours. «Ça va d’ailleurs très bien du côté de la participation des garçons», ajoute M. Deslauriers.
Ce dernier a décidé ainsi de faire aller ses contacts pour réussir à inviter dimanche dernier les Lady Cavaliers du Collège Champlain de Saint-Lambert qui évoluent en première division au niveau collégial. «On aurait pu inviter des équipes universitaires. Mais en recevant les Lady Cavaliers, les filles vont voir qu’en finissant le secondaire elles peuvent aller jouer par la suite au basketball au cégep.»
Au jamboree, les équipes de Polybel ont disputé des parties avec d’autres écoles de Saint-Hyacinthe. Les joueuses ont fait aussi des éducatifs avec les Lady Cavaliers, puis ces dernières ont échangés avec les plus jeunes sur leur expérience.
«Notre programme s’adresse notamment aux jeunes qui ont certaines difficultés à l’école et qui pourront ainsi faire du sport. Ça fait des bénéfices, le sport. Il y a certains jeunes que le basketball a sauvés et raccrochés à l’école. Je suis bien content du jamboree. On a eu une belle participation. Les filles ont eu beaucoup de questions pour les Lady Cavaliers. L’entraîneur de ces dernières a même été impressionné par le niveau de jeu.»