Les (in)séparables met en scène les personnages de Capitaine (Clara Vecchio) et de Cosmonaute (Silviu Vincent Legault), deux enfants aux intérêts opposés, mais qui deviennent du jour au lendemain des amis inséparables. Quand vient le temps d’aller au camp de vacances, ils vont jusqu’à demander à être physiquement fusionnés pour ne pas être séparés, causant son lot de problèmes alors que le camp divise traditionnellement les groupes entre garçons et filles. Les deux amis rencontrent aussi Coco (Anna Payant), personnage non binaire qui ne fait ainsi partie d’aucune équipe.
Cette pièce visant un public de 6 à 12 ans aborde avec bienveillance des sujets parfois sensibles, mais si les personnages se montrent initialement confus face à des situations qui sortent de ce qu’ils connaissent, ils se montrent ouverts à comprendre la réalité de l’autre. La pièce commence même par la rencontre des deux protagonistes dont leurs mères forment nouvellement un couple, signe que la pièce n’a pas peur de faire éclater les conventions. La pièce aborde aussi les concepts de l’amitié fusionnelle et des stéréotypes.
Même si Les (in)séparables n’est portée que par trois comédiens, le théâtre d’objets aide à donner de l’ampleur à la pièce. L’élément central, une table de ping-pong, est constamment transformé durant la pièce de 75 minutes pour servir les différentes scènes et aider les spectateurs à imaginer l’ampleur des lieux visités. Il a été possible de constater que les changements de décors sont par ailleurs finement chorégraphiés.
Si les sujets abordés peuvent encore être confrontants pour certaines personnes, ils ne semblent pas l’avoir été pour le public plus jeune, qui rencontre de plus en plus de personnes « comme Coco » dans leur quotidien et qui se reconnaît dans l’amitié de Capitaine et Cosmonaute. Les (in)séparables est une bonne occasion d’avoir une bonne discussion avec son enfant sur ce qu’est l’identité de genre et comment agir de façon respectueuse avec les personnes qui sortent du cadre binaire.
Comme au camp
À l’occasion de la première, les spectateurs ont été reçus au Centre Marcel-Dulude avec une ambiance de feu de camp, avec un décor forestier, des bûches autour d’un feu et des guimauves. Il s’agit d’une initiative du Club Optimiste de Belœil, partenaire de L’Arrière Scène qui cherche à bonifier l’expérience de ses pièces de théâtre, chose que l’organisme va faire tout au long de la saison en fonction des spectacles qui seront présentés.
Les prochaines activités familiales au programme de L’Arrière Scène sont une sortie du Théâtrophone en famille le 5 octobre, où les gens sont invités à la maison de la culture Villebon de Belœil le temps du spectacle audio Simone sous les ronces, et les représentations familiales du spectacle de marionnettes Bois, présentées le 26 octobre au Centre culturel et communautaire de la Pointe-Valaine d’Otterburn Park. Pour plus de détails sur la programmation : arrierescene.qc.ca.