Dans son portrait des maladies à déclaration obligatoire (MADO) publié en décembre dernier, la santé publique rapporte une tendance en Montérégie à la baisse de la chlamydiose et de la syphilis en 2020 et en 2021 comparativement à 2019. En 2021, la santé publique a enregistré le plus bas nombre de cas de Chlamydia Trachomatis depuis au moins 2017 avec 3009 cas et un taux d’incidence d’infection de 207,4 personnes par 100 000 habitants. Il s’agit de l’ITSS la plus répandue. Le plus haut total au cours des cinq dernières années avait été observé en 2019 avec 3882 cas.
Le nombre de cas de syphilis infectieuse a également été à son plus bas depuis cinq ans, soit 102 cas pour un taux d’incidence d’infection de 7 personnes par 100 000 habitants en 2021. En 2019, 146 cas avaient été enregistrés.
Les cas d’hépatite B répertoriés avec la mention « sans précision » ont aussi diminué considérablement ces dernières années, passant de 123 en 2019 à 86 en 2021. Pour ce qui est de la gonorrhée, plus de 100 cas de moins qu’en 2019 ont été confirmés en 2020 pour se situer à 559. Toutefois, il y a une augmentation en 2021, portant le total à 673, soit deux de moins que l’année précédant la pandémie.
Pour ce qui est du VIH, 31 nouveaux diagnostics ont été déclarés en Montérégie. Du lot, 61 % sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes et 16 % sont des personnes originaires de pays où le VIH est endémique.
La Direction de santé publique est d’avis que deux hypothèses peuvent expliquer les tendances à la baisse. La première est la modification de l’offre de service en ITTS à la baisse dans plusieurs cliniques en 2020. La seconde est la diminution de transmission et des contacts sexuels engendrés par les mesures de confinement et la crainte de contracter la COVID-19.