11 juillet 2018 - 10:38
Mont-Saint-Hilaire
Les jardins communautaires devraient demeurer au centre-ville
Par: Denis Bélanger

Inaugurés en juin 2016, les jardins communautaires de Mont-Saint-Hilaire sont un véritable succès de l’avis de Frédéric Gilbert. «Il y a beaucoup de passion dans ce jardin. Cette année, il y a 70 membres. Il n’y peut avoir qu’un lot par adresse civique, donc on retrouve encore plus de gens sur le jardin. Les gens vont en famille. On y trouve toutes les générations.» Photo:Denis Bélanger

Malgré le bruit qui court depuis un certain temps que les jardins communautaires de Mont-Saint-Hilaire puissent être abolis dans le cadre du projet d’aménagement du centre-ville, le maire Yves Corriveau assure que son souhait est de maintenir les jardins au même endroit.

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Les jardins communautaires sont situés sur la rue du Centre-Civique, en face du Pavillon Jordi-Bonet, à côté de l’hôtel de ville. Cette artère doit éventuellement déboucher sur la rue Saint-Georges pour le projet de centre-ville. La municipalité a d’ailleurs signifié son intention d’exproprier le 219, Saint-Georges pour permettre l’ouverture de la rue Centre-Civique à cet endroit, à moins qu’ils s’entendent avec les propriétaires de la résidence évaluée à 211 000 $, selon le registre foncier.

À court et moyen terme, les utilisateurs du jardin communautaire peuvent avoir l’esprit tranquille. Aucun projet de développement n’est prévu pour le côté des adresses impaires de Saint-Georges. Rappelons que seul le promoteur immobilier Odacité s’est engagé à développer le côté pair de la rue avec un projet mixte comprenant du résidentiel et du commercial, dont possiblement une épicerie IGA des Marchés Pepin.

Yves Corriveau ajoute que la construction éventuelle de plusieurs unités de condos dans le secteur va justifier plus que jamais la présence d’un jardin communautaire au centre-ville. «Les gens ne pourront pas avoir de jardins dans leur condo, mais pourront avoir accès aux jardins communautaires. Il n’est pas exclu que, si on prend une certaine partie du jardin pour la construction d’un bâtiment, qu’on relocalise la partie amputée. Évidemment, il est encore trop tôt pour savoir ce qui va vraiment se passer.»

À l’Association des jardiniers de Mont-Saint-Hilaire, qui assurent la gestion des jardins communautaires, on estime qu’il est trop tôt pour commencer à s’inquiéter. On entend toutefois suivre avec intérêt le développement du dossier à long terme. «C’est sûr qu’il faudra voir ce qui va se construire à côté du jardin. Si le bâtiment fait de l’ombre, le jardin ne pourra pas être utilisé plusieurs heures de la journée et ça ne sera pas idéal pour la pousse de plusieurs végétaux, a déclaré le président de l’Association, Frédéric Gilbert.

Évidemment, l’important pour notre association, c’est avoir un lieu de rassemblement. C’est un phénomène social où les gens se consultent et partagent des trucs. Si ce n’est plus au centre-ville, ça peut être ailleurs.»

Rappelons que les gens de l’Association pourront se faire entendre par la municipalité via la démarche consultative pour l’élaboration d’un plan particulier d’urbanisme pour le centre-ville.

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