Je suis convaincu que Belœil ne peut pas faire cavalière seule pour obtenir les jeux du Québec. On parle d’au moins dix disciplines sportives différentes. En 2015, la Ville de Drummondville a accueilli les Jeux du Québec d’hiver, mais plusieurs compétitions s’étaient tenues à l’extérieur de la localité. Et, dois-je le rappeler, Drummondville est une ville bien plus populeuse que Belœil.
Belœil doit demander de l’assistance d’Otterburn Park, Mont-Saint-Hilaire et McMasterville dans un tel projet. On retrouve de moins en moins d’organismes sportifs qui ne portent le nom que d’une seule ville, car leurs membres viennent notamment de ces quatre villes. Rappelons que l’Association de hockey mineur a été la plus récente à s’identifier maintenant à la Vallée-du-Richelieu. Plusieurs autres suivront sans doute.
Mais c’est là le nœud du problème. Quatre villes, quatre maires, quatre conseils municipaux, quatre directeurs généraux, quatre responsables des loisirs, ça fait du monde à la messe.
Le consensus peut être difficile à obtenir dans un tel scénario. Oui, plusieurs villes s’unissent pour faire constituer des régies, mais ces organisations offrent un service essentiel. Les Jeux du Québec n’offrent pas un service essentiel. Quand il est question de loisirs, les Villes semblent avoir toujours peur de payer pour leur voisin. Et le voisin, justement, semble faire son pingre et ne pas vouloir payer, parce que l’organisme ne porte pas le nom de sa ville. C’est le pouls que j’ai en coulisses depuis des années. Depuis que je suis à L’Œil Régional, quelques élus ont lancé l’idée d’avoir un complexe sportif régional, mais le projet n’a jamais abouti. Nous connaissons les intentions de Nadine Viau, mais quels sont les points de vue des autres maires du coin? On l’ignore. Si un seul des trois maires de Mont-Saint-Hilaire, McMasterville ou Otterburn Park se présentait au côté de Nadine Viau pour mousser un projet de complexe sportif régional, je serais optimiste. Les autres villes ont peut-être d’autres chats à fouetter que de vouloir embarquer dans une candidature des Jeux du Québec. Nadine Viau devra sûrement aller chercher des appuis chez les organismes et organisations situées dans ces villes pour qu’ils convainquent leurs élus respectifs. Je verrais très bien le Collège Saint-Hilaire, qui s’apprête à construire un centre sportif, et le Complexe sportif Sportscene être des acteurs majeurs dans un tel projet. Notons que le centre Sportscene appartient à l’homme d’affaires Jean Bédard, qui a été impliqué dans l’organisation des Jeux du Québec d’hiver de Saint-Hyacinthe. Je dis ça comme ça.
Évidemment, si l’engouement est là, le projet pourrait inciter d’autres municipalités à se joindre à l’aventure, dont Saint-Jean-Baptiste qui est la ville d’origine du sportif de la région le plus connu actuellement, soit Laurent Duvernay-Tardif. D’accord, je viens de révéler mon choix pour celui qui devrait allumer le flambeau des Jeux. Un dossier à suivre.