Les Marchés Pepin se disent extrêmement fiers du résultat et du chemin parcouru pour en arriver à cette ouverture. La direction s’attend à un bon achalandage, ayant constaté une grande fidélité chez ses clients hilairemontais. « Au fil des mois, et à chaque annonce que nous avons faite concernant notre projet, nous avons senti que les gens étaient derrière nous! On le sait non seulement par leurs commentaires, mais parce qu’on les voit dans nos deux autres magasins. Une clientèle qui prend le temps d’aller faire son épicerie quelques kilomètres plus loin par choix de son épicier, c’est un cadeau incroyable qu’ils nous font », commente Cynthia Pepin, directrice des Marchés Pepin.
Le marché d’alimentation occupe le rez-de-chaussée d’un bâtiment mixte de plusieurs étages situé sur le boulevard Sir-Wilfrid-Laurier, entre la Garderie du Cheval Blanc et le Manoir Saint-Hilaire. On y trouvera notamment un stationnement souterrain ainsi que l’épicerie fine Rachelle-Béry. Évalués à 25 M$ selon le permis de construction émis à l’époque, les travaux du bâtiment ont débuté à l’automne 2020. La traditionnelle première pelletée de terre a été tenue le 5 novembre. Une entente de cession du terrain a été conclue en novembre 2021 avec le propriétaire Léon Gosselin, le fondateur d’Axcan Pharma, et la famille Pepin.
En vue de ce nouveau départ, les Marchés Pepin ont tenu deux journées de recrutement en septembre. L’entreprise vit comme tout le monde avec la réalité de la pénurie de main-d’œuvre et reconnaît que le recrutement est difficile pour ses trois magasins.
« Nous misons cependant sur le fait que les gens de la région nous connaissent comme étant près des gens depuis plus de 75 ans en nous impliquant dans diverses causes et organisations, que notre climat de travail est parmi les meilleurs. Nous avons des employés qui travaillent chez nous depuis plus de 40 ans et qui peuvent en témoigner. Nous offrons aussi de bonnes conditions de travail. Les gens peuvent encore postuler chez nous », ajoute Mme Pepin.
Plusieurs heureux
L’ouverture prochaine de l’épicerie réjouit plusieurs intervenants de la région, dont la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu (CCIVR), Julie La Rochelle. « Cette ouverture viendra contribuer à la revitalisation de tout un segment de la 116, de concert avec les nouveaux commerces qui y ont vu le jour depuis plusieurs mois. La CCIVR se réjouit du dénouement heureux pour cette famille d’entrepreneurs impliquée dans la collectivité. »
Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin, a tenu des propos similaires. « Ç’a été un long labeur pour l’entreprise. Nous sommes heureux d’avoir cette bannière à Mont-Saint-Hilaire pour desservir la population. Nous allons toutefois demeurer vigilants en ce qui concerne la circulation en raison de la configuration du secteur. »
La fin d’un parcours houleux
L’ouverture à venir de l’épicerie marque la fin d’une longue traversée du désert de l’entreprise qui s’est retrouvée sans toit à Mont-Saint-Hilaire en janvier 2020. Un an auparavant, Les Marchés Pepin avaient signifié leur intention de ne pas renouveler leur bail – qui se terminait le 31 janvier 2021 – au centre commercial sur la 116 qu’ils occupaient depuis 1979.
Cette décision avait été justifiée par le fait que l’entreprise devait occuper un nouveau local dans le projet mixte de la rue Saint-Georges piloté par le promoteur Odacité. Des poursuites judiciaires intentées par Metro, L’Eau Vive et Le Pain dans les Voiles ont ultimement gelé pour plusieurs mois le début des travaux. Les Marchés Pepin ont tenté d’obtenir une prolongation du bail, mais en vain. En octobre 2019, l’épicier avait dû commencer à procéder à des mises à pied.
La famille Pepin a décidé de ne pas attendre la fin des procédures judiciaires concernant le projet de la rue Saint-Georges et s’est tournée vers un plan B.
