13 mars 2024 - 07:00
Exposition à la Maison Villebon jusqu’au 30 mars
Les multiples facettes de Pierre Cavale
Par: Olivier Dénommée
Pour Pierre Cavale, son estampe numérique « Hémisphères en fusion » est une des œuvres significatives de l’exposition Empreintes furtives et Ultimes offrandes, alors qu’elle représente les deux facettes de l’humain, un côté plus cartésien, l’autre plus émotif et intuitif. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Pour Pierre Cavale, son estampe numérique « Hémisphères en fusion » est une des œuvres significatives de l’exposition Empreintes furtives et Ultimes offrandes, alors qu’elle représente les deux facettes de l’humain, un côté plus cartésien, l’autre plus émotif et intuitif. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le résident d’Otterburn Park Pierre Cavale semble avoir touché à tout dans sa vie, lui qui a été acteur, dramaturge, animateur de radio, cinéaste, musicien, compositeur, photographe... L’exposition Empreintes furtives et Ultimes offrandes, présentée à la maison de la culture Villebon, parvient à combiner l’ensemble de ses talents.
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Pierre Cavale combine pour la première fois autant de médiums, et le résultat le rend très fier puisque cela représente plus que jamais l’artiste qu’il est. La plupart des œuvres exposées sont des photographies du quotidien et des estampes numériques réalisées sur Photoshop, mais il a aussi concocté une narration qui lui permet d’accompagner les visiteurs de l’exposition. « Souvent, dans les musées, il y a des guides audio pour les visiteurs, mais cette fois, c’est un peu particulier dans la mesure où c’est l’artiste lui-même qui s’implique dans le guide, sous forme de narrations. C’est abordé de manière plutôt poétique, onirique », relate-t-il.

De la trentaine d’œuvres retenues pour l’exposition, la simplicité du moment présent revient souvent dans les thèmes abordés. Que ce soit une ombre, une feuille morte ou de la neige, Pierre Cavale propose au public de s’émerveiller des beautés de ce qui nous entoure et de réfléchir à l’importance de savourer la vie. « Tout ce que je présente à cette exposition, ce sont des choses que tout le monde peut voir tous les jours. Il y a une beauté dans ce qui nous entoure, même quand ça a l’air banal. […] Par exemple, “Feu sacré” est une des dernières œuvres que j’ai faites. À la base, c’était une photo de feuille en décomposition, mais avec un peu de travail sur Photoshop, j’en suis venu à imaginer la feuille qui partait en flamme et ça m’a aussi inspiré un texte sur mon propre feu sacré, ce qui m’allume dans la vie. »

L’artiste aux multiples facettes se voit en quelque sorte comme « un raconteur, un passeur ». Même le titre de son exposition n’a pas été laissé au hasard. « Empreintes furtives s’est imposé parce que je regardais les sujets que j’ai choisis et je voyais des choses très éphémères, appelées à disparaître. Et moi-même, comme artiste, je suis conscient que ce que je vais laisser risque aussi d’être furtif. Quand un acteur fait du théâtre, après la représentation, c’est fini », explique-t-il. C’est pourquoi il insiste sur l’importance de savoir savourer l’instant présent. « Pour me grounder et être heureux, je me connecte à l’instant présent. On ne sait jamais quand ce sera la dernière fois qu’on est capable de le savourer. »

Mis à part ses talents de photographe et de narrateur, Pierre Cavale propose aussi de faire découvrir ceux de cinéaste et de musicien, lui qui fait jouer en boucle de petits vidéoclips où il se met en scène et où on l’entend réciter de la poésie ou chanter quelques compositions folk.

Un cocon

Le vernissage d’Empreintes furtives et Ultimes offrandes a eu lieu le 6 mars et l’artiste s’est dit très heureux de constater que l’intention qu’il avait derrière cette exposition d’envergure a fonctionné. « Normalement, pendant un vernissage, c’est difficile de se concentrer sur les œuvres avec autant de monde qui parle autour de nous, mais avec mon guide audio dans leurs écouteurs, les gens entraient dans leur bulle pour écouter ma voix, mon récit. Ça crée un cocon et ça permet d’entrer dans l’intimité que je propose », commente Pierre Cavale.

L’exposition Empreintes furtives et Ultimes offrandes de Pierre Cavale est présentée à la maison de la culture Villebon (630, rue Richelieu, Belœil) jusqu’au 30 mars. L’entrée est libre.

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