« Le terrain prévu pour l’école appartient à deux propriétaires différents. […] Il y a eu des discussions qui ont été amorcées, mais on voulait les rapports d’évaluateurs indépendants pour la valeur; on a à s’entendre sur un prix au pied carré. […] Les rapports sont rentrés, j’ai rencontré un premier propriétaire et on est pratiquement prêts à un accord de principe. Ensuite, je vais rencontrer le deuxième propriétaire. Mais, au moins, les deux propriétaires ont autorisé le Centre de services scolaire [des Patriotes, CSSP] à prendre possession, à faire des tests, donc on ne retarde pas le processus, même si les démarches sont plus longues », a expliqué la directrice générale de la Ville, Martine Vallières.
Les détails exacts sur l’emplacement visé pour la future école n’ont pas été dévoilés à la séance, mais le futur « quartier du 21e siècle » imaginé par les architectes Pierre Thibault et Jérôme Lapierre qui doit pousser dans les prochaines années au nord du quartier des Bourgs de la Capitale incluait une école dans deux de ses propositions faites devant les citoyens en novembre 2022. Rappelons qu’au printemps 2021, la Ville et le CSSP avaient annoncé la venue de la future école sur le terrain du parc de la Baronne, avant de rapidement faire marche arrière devant la résistance citoyenne. Deux ans et demi plus tard, les démarches pour trouver le terrain se poursuivent et il est déjà acquis qu’une ouverture pour la rentrée 2024 est impossible.
Ministère rigide
En plus de mettre à jour l’information sur l’avancement des démarches pour la nouvelle école, Mme Vallières a soutenu que la Ville n’était pas à blâmer pour la longueur du processus. « Ce n’est pas un oubli [de réserver un terrain], on se rappelle quand le quartier des Bourgs de la Capitale a ouvert, il y avait déjà, avant tout, un terrain pour l’école au Cœur-des-Monts. Naturellement, le projet s’est développé à vitesse grand V et le Centre de services scolaire exige de la Ville un deuxième emplacement pour mettre une école. »
Elle a ensuite fait un lien avec une demande faite au gouvernement du Québec de revoir sa façon de donner les terrains aux centres de services scolaires, votée justement le 23 octobre par Belœil. Dans sa liste de doléances, la Ville demande notamment au ministère de l’Éducation « de tenir compte des planifications d’aménagement et d’urbanisme des municipalités lors de l’implantation de nouveaux établissements scolaires ».
« On se bat avec le gouvernement depuis des années. […] Ce qui est un peu une aberration, c’est qu’on sait qu’il reste beaucoup de terrains à développer actuellement, mais le Ministère ne considère pas les nouveaux habitants à venir. Donc, il faut donner un terrain [pour] des enfants qui sont déjà là. […] On le sait, on leur dit, mais les règles sont très rigides au niveau du ministère de l’Éducation », a-t-elle soutenu.