Or, certains plaisanciers et groupes d’intérêts privés s’opposent à cette démarche et demandent aux maires nouvellement élus des quatre municipalités de ne pas confirmer leur appui au projet avant le 19 novembre, tel qu’exigé par le Conseil du Trésor, ce qui mettrait en péril le projet.
« Les bateaux sont de plus en plus gros, de plus en plus puissants, et ils font un bruit assourdissant et des vagues de plus en plus imposantes. La récente mode des wakeboats est venue empirer le problème. Ajoutées aux crues du printemps, ces vagues sont parfois désastreuses », affirme Michel Leduc de l’Association des riverains et amis du Richelieu.
Le nouveau règlement limitera la vitesse des bateaux à propulsion mécanique et électrique à un maximum de 10 km/h. Il sera aussi interdit de tirer une personne sur tout équipement sportif ou récréatif, et interdit « de surfer sur le sillage d’un bâtiment dans la partie visée de la rivière ». Actuellement, les services policiers ne disposent d’aucune réglementation leur permettant d’intervenir contre la vitesse excessive des embarcations.
Pêches et Océans Canada a émis un avis favorable au projet en soulignant que la vitesse excessive des embarcations et le batillage sont identifiés comme des causes importantes de la dégradation de l’habitat essentiel du chevalier cuivré, une espèce qu’on retrouve uniquement au Québec et dont la population est en voie de disparition.
Cette solution permettra de réduire considérablement l’érosion des berges, d’améliorer la clarté de l’eau, de contribuer à la tranquillité des riverains et d’assurer une meilleure sécurité nautique sur la rivière.
Nous invitons les quatre nouveaux maires élus, Jean-Marc Bousquet, de Saint-Denis, François Berthiaume, de Saint-Marc, Julie Lussier, de Saint-Charles et Jonathan Chalifoux, de Saint-Antoine-sur-Richelieu, à ne pas céder aux intérêts privés et à poursuivre des objectifs de protection et d’utilisation sécuritaire de la rivière pour l’ensemble des usagers.
André Bélanger, directeur général de la Fondation Rivières;
Michel Leduc, président de l’Association des riverains et amis du Richelieu;
Andréanne Paris, directrice générale du Conseil régional de l’environnement de la Montérégie;
Sylvain Lapointe, directeur général du Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR)